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Le secret de Terabithia (Leslie et Jess)


Le Secret de Terabithia (Bridge to Terabithia en VO) est un long-métrage réalisé en 2007 par Gábor Csupó. Adaptation du roman éponyme écrit par Katherine Paterson, le film suit Jess Aarons (Josh Hutcherson), un adolescent issu d'une famille nombreuse aux revenus pauvres. Jess est doué pour le dessin, mais est solitaire et victime de brimades en raison de sa situation précaire. Tout change cependant lorsqu'il se lie d'amitié avec sa nouvelle voisine, Leslie Burke (AnnaSophia Robb). Leslie est une jeune fille à l'imagination débordante, et ensemble ils créent un monde imaginaire, Térabithia, pour échapper à leur vie quotidienne.


La genèse du film et une promo marketing trompeuse 

La genèse du roman repose sur un événement réel survenu en 1974, lorsque la meilleure amie du fils de l'auteure a été tuée par la foudre. Le Royaume de la lumière (le premier titre français du roman, ensuite réédité sous le titre Le Secret de Térabithia après la sortie du film) avait alors pour but d'aider son fils à surmonter son deuil. Il me semble que peu de gens le savent, mais le film de Csupo est la deuxième adaptation du roman. En effet, une première adaptation en téléfilm a été réalisée en 1985, avec Annette O'Toole.

Au moment de la sortie du film, tout l'aspect promotionnel et marketing du film a été jugé trompeur. En effet, toute la promo, ainsi que l'affiche du film, laissaient penser que Le Secret de Térabithia était un film fantastique se déroulant dans un univers peuplé de créatures magiques. En réalité, le long-métrage est un drame, et les éléments fantastiques sont très subtils et sortent tout droit de l'imagination des deux personnages principaux.




L’importance de l’amitié et des liens familiaux

Le film dépeint la naissance d'une belle amitié entre deux jeunes adolescents délaissés par leurs parents et liés par leur solitude commune. Pour échapper à leurs problèmes, ils créent un monde magique dont ils sont les souverains. Ce monde prend vie sous leurs yeux, mais aussi sous le regard du spectateur. Ils se rapprochent grâce à leur singularité. Jess est un garçon introverti qui est persécuté par ses camarades de classe, tandis que Leslie est la nouvelle élève extravertie et pleine de vie que tout le monde considère comme étrange. On les voit s'élever l’un l’autre, renforçant ainsi leur individualité et leur créativité. Ensemble, ils deviennent plus forts, comme lorsqu'ils obtiennent justice contre ceux qui les malmènent à l'école. Josh Hutcherson et AnnaSophia Robb interprètent leurs personnages avec beaucoup d’émotions et de sincérité. Il est donc facile de s’attacher à eux.

L'une des relations intéressantes du film est celle entre Jess et son père (Patrick Robert). Les deux ont une relation conflictuelle car le père de Jess ne prend pas au sérieux la passion de son fils pour le dessin et semble faire preuve de favoritisme envers sa fille cadette Maybelle (Bailee Madison). Alors que Jess subit des brimades à l’école, son environnement familial n'arrange rien, car il se sent négligé et mis à l'écart par son propre père. Le long-métrage aborde également la question de la mort et du deuil. À travers le personnage de Jess, nous voyons comment un jeune adolescent est confronté à la mort et comment il y fait face.




Tout en étant un film d'aventure pour enfants, Le Secret de Térabithia dépeint également avec authenticité la dynamique familiale, l'amitié et la confrontation avec la mort à un jeune âge. Un très bon film que l'on a toujours plaisir à revoir.




Le Secret de Térabithia, un drame émouvant aux allures de film fantastique

Le secret de Terabithia (Leslie et Jess)


Le Secret de Terabithia (Bridge to Terabithia en VO) est un long-métrage réalisé en 2007 par Gábor Csupó. Adaptation du roman éponyme écrit par Katherine Paterson, le film suit Jess Aarons (Josh Hutcherson), un adolescent issu d'une famille nombreuse aux revenus pauvres. Jess est doué pour le dessin, mais est solitaire et victime de brimades en raison de sa situation précaire. Tout change cependant lorsqu'il se lie d'amitié avec sa nouvelle voisine, Leslie Burke (AnnaSophia Robb). Leslie est une jeune fille à l'imagination débordante, et ensemble ils créent un monde imaginaire, Térabithia, pour échapper à leur vie quotidienne.


La genèse du film et une promo marketing trompeuse 

La genèse du roman repose sur un événement réel survenu en 1974, lorsque la meilleure amie du fils de l'auteure a été tuée par la foudre. Le Royaume de la lumière (le premier titre français du roman, ensuite réédité sous le titre Le Secret de Térabithia après la sortie du film) avait alors pour but d'aider son fils à surmonter son deuil. Il me semble que peu de gens le savent, mais le film de Csupo est la deuxième adaptation du roman. En effet, une première adaptation en téléfilm a été réalisée en 1985, avec Annette O'Toole.

Au moment de la sortie du film, tout l'aspect promotionnel et marketing du film a été jugé trompeur. En effet, toute la promo, ainsi que l'affiche du film, laissaient penser que Le Secret de Térabithia était un film fantastique se déroulant dans un univers peuplé de créatures magiques. En réalité, le long-métrage est un drame, et les éléments fantastiques sont très subtils et sortent tout droit de l'imagination des deux personnages principaux.




L’importance de l’amitié et des liens familiaux

Le film dépeint la naissance d'une belle amitié entre deux jeunes adolescents délaissés par leurs parents et liés par leur solitude commune. Pour échapper à leurs problèmes, ils créent un monde magique dont ils sont les souverains. Ce monde prend vie sous leurs yeux, mais aussi sous le regard du spectateur. Ils se rapprochent grâce à leur singularité. Jess est un garçon introverti qui est persécuté par ses camarades de classe, tandis que Leslie est la nouvelle élève extravertie et pleine de vie que tout le monde considère comme étrange. On les voit s'élever l’un l’autre, renforçant ainsi leur individualité et leur créativité. Ensemble, ils deviennent plus forts, comme lorsqu'ils obtiennent justice contre ceux qui les malmènent à l'école. Josh Hutcherson et AnnaSophia Robb interprètent leurs personnages avec beaucoup d’émotions et de sincérité. Il est donc facile de s’attacher à eux.

L'une des relations intéressantes du film est celle entre Jess et son père (Patrick Robert). Les deux ont une relation conflictuelle car le père de Jess ne prend pas au sérieux la passion de son fils pour le dessin et semble faire preuve de favoritisme envers sa fille cadette Maybelle (Bailee Madison). Alors que Jess subit des brimades à l’école, son environnement familial n'arrange rien, car il se sent négligé et mis à l'écart par son propre père. Le long-métrage aborde également la question de la mort et du deuil. À travers le personnage de Jess, nous voyons comment un jeune adolescent est confronté à la mort et comment il y fait face.




Tout en étant un film d'aventure pour enfants, Le Secret de Térabithia dépeint également avec authenticité la dynamique familiale, l'amitié et la confrontation avec la mort à un jeune âge. Un très bon film que l'on a toujours plaisir à revoir.




Peter Pan, Wendy, John et Michael


[CRITIQUE / AVIS FILM] Avec Peter Pan & Wendy, Disney s’évertue à continuer sa route des remakes en live-action, mais force est de constater que ce n’est jamais une grande réussite. Avec une réalisation confiée à David Lowery, qui avait précédemment réalisé le live-action de Peter et Elliott le dragon, ce live-action du garçon qui refuse de grandir peine à émerveiller le spectateur. Zoom sur ce Peter Pan & Wendy sans saveur !

Un film inclusif né dans la controverse 

Tout d’abord, bien avant la réalisation, Peter Pan & Wendy a suscité une controverse pour le choix de certains acteurs. En effet, les acteurs qui interprètent Peter Pan et la Fée Clochette (respectivement Alexander Molony et Yara Shahidi) sont des personnes de couleur. Ensuite, lors de la sortie de la bande-annonce, certaines personnes ont fait savoir leur mécontentement quant au choix d'avoir inclus des filles dans la bande des Garçons Perdus. Le film a alors été accusé de wokisme. Ces personnes semblaient penser que cette inclusivité ne collait pas avec le récit de base. Pourtant, pour une meilleure représentation, ce choix d'acteurs compte énormément. Le film a aussi beaucoup parlé de lui pour avoir engagé un acteur atteint de trisomie 21 pour le rôle d’un garçon perdu, une grande première pour un film Disney. 

Un Pays Imaginaire sans magie 

Parlons du film-même. Le problème avec ce long-métrage, c’est que tout se passe relativement trop vite, que ce soit l’introduction des personnages ou bien l’arrivée au Pays Imaginaire. Il manque ce côté épique, l’aventure folle qu’on est censé vivre auprès de Peter Pan. On n’a pas vraiment le temps d’admirer ce qui se passe autour. Bien qu’il serait difficile d’admirer quoique que ce soit à tel point le Pays Imaginaire proposé par Lowery est une déception. C’est terne et morose, il n’y aucune couleur et aucune féerie. Le Pays Imaginaire est censé être un monde féerique (comme vu dans le Peter Pan de 2003) ou si ce n’est pas le cas un univers coloré (comme dans Hook). 

Ici, on se retrouve seulement aux côtés rocheuses de Terre-Neuve-et-Labrador, une province du Canada où ont été tournés les scènes du film. Le paysage reste beau à voir, mais il manque l’aspect magique du Pays Imaginaire. L’univers imaginé est tout bonnement fade. Faire un live action de Peter Pan était pourtant l’occasion de se lâcher et David Lowery n’a pas saisi la chance de faire du Pays Imaginaire un univers chatoyant et féérique. Concernant la musique, elle est vraiment bien en tant que telle (j’écoute la soundtrack en écrivant cette critique), mais dans le film, elle est très discrète et ne joue pas un énorme rôle. Il est d’ailleurs à noter que la quasi-totalité des chansons du film d’animation n’ont pas été reprises dans le live-action.

©Disney+


Des personnages qui peinent à se démarquer  

Les jeunes acteurs, notamment Alexander Molony et Ever Anderson, respectivement Peter Pan et Wendy, incarnent leurs personnages du mieux qu’ils peuvent, mais leur jeu semble génétique. Bien que Jude Law n’apporte rien de nouveau au personnage, il reste convaincant dans le rôle du Capitaine Crochet. ATTENTION, SPOILER ! Idée déjà exploitée dans le roman Lost Boy de Christina Henry (une de mes meilleures lectures de 2021), j’ai apprécié qu’avant d’être l’ennemi juré de Peter Pan, le Capitaine Crochet était James, le tout premier garçon perdu et meilleur ami de Peter Pan, banni par Peter du Pays Imaginaire. Je trouve cette approche très intéressante, puisqu’elle donne un coté plus humain au Capitaine Crochet. Elle reflète également l’idée que Peter Pan est quelqu’un d’égoïste et que si quelque chose ne va pas dans son sens, il peut se montrer cruel. Avec ce nouvelle genèse, on saluera l’effort de Lowery de ne pas avoir fait un copier-coller du film d’animation.

Quant aux autres personnages, on a cette impression qu’ils font davantage office de figurants, et c’est dommage. Mis à part l’ajout d’inclusivité chez les Enfants Perdus, ils sont transparents et aucun ne se démarquent réellement. On parlait d’un rôle majeur pour Noah Matthews Matofsky, un jeune acteur atteint de trisomie 21, pourtant il n’apparaît que très peu de minutes à l’écran. En revanche, l'une des forces du film est d'avoir accordé davantage d'importance à Lili la tigresse (Alyssa Wapanatâhk) que dans n'importe quelle autre adaptation. De plus, le personnage est culturellement bien représenté et tout au long du film, Lili la Tigresse passe de l'anglais à la langue cree, une langue parlée par les Crees, un peuple indigène d'Amérique du Nord qui vit principalement au Canada, dont l’actrice est elle-même originaire.

Peter Pan & Wendy : que vaut le live-action ?

Alors, concrètement, Peter Pan & Wendy est un film passable. Le long-métrage se regarde, mais il manque de fraîcheur. Cependant, le réalisateur a eu le mérite de mettre davantage l'accent sur la difficulté de laisser l'enfance derrière soi. A la fin du film, grandir et s'émanciper deviennent même les pensées heureuses de Wendy pour réussir à voler. Quand bien même, dans sa globalité, ce live-action ne parvient malheureusement pas à impressionner et à conquérir nos âmes d’enfants.
 



Peter Pan & Wendy, que vaut ce nouveau live-action de Peter Pan ?

Peter Pan, Wendy, John et Michael


[CRITIQUE / AVIS FILM] Avec Peter Pan & Wendy, Disney s’évertue à continuer sa route des remakes en live-action, mais force est de constater que ce n’est jamais une grande réussite. Avec une réalisation confiée à David Lowery, qui avait précédemment réalisé le live-action de Peter et Elliott le dragon, ce live-action du garçon qui refuse de grandir peine à émerveiller le spectateur. Zoom sur ce Peter Pan & Wendy sans saveur !

Un film inclusif né dans la controverse 

Tout d’abord, bien avant la réalisation, Peter Pan & Wendy a suscité une controverse pour le choix de certains acteurs. En effet, les acteurs qui interprètent Peter Pan et la Fée Clochette (respectivement Alexander Molony et Yara Shahidi) sont des personnes de couleur. Ensuite, lors de la sortie de la bande-annonce, certaines personnes ont fait savoir leur mécontentement quant au choix d'avoir inclus des filles dans la bande des Garçons Perdus. Le film a alors été accusé de wokisme. Ces personnes semblaient penser que cette inclusivité ne collait pas avec le récit de base. Pourtant, pour une meilleure représentation, ce choix d'acteurs compte énormément. Le film a aussi beaucoup parlé de lui pour avoir engagé un acteur atteint de trisomie 21 pour le rôle d’un garçon perdu, une grande première pour un film Disney. 

Un Pays Imaginaire sans magie 

Parlons du film-même. Le problème avec ce long-métrage, c’est que tout se passe relativement trop vite, que ce soit l’introduction des personnages ou bien l’arrivée au Pays Imaginaire. Il manque ce côté épique, l’aventure folle qu’on est censé vivre auprès de Peter Pan. On n’a pas vraiment le temps d’admirer ce qui se passe autour. Bien qu’il serait difficile d’admirer quoique que ce soit à tel point le Pays Imaginaire proposé par Lowery est une déception. C’est terne et morose, il n’y aucune couleur et aucune féerie. Le Pays Imaginaire est censé être un monde féerique (comme vu dans le Peter Pan de 2003) ou si ce n’est pas le cas un univers coloré (comme dans Hook). 

Ici, on se retrouve seulement aux côtés rocheuses de Terre-Neuve-et-Labrador, une province du Canada où ont été tournés les scènes du film. Le paysage reste beau à voir, mais il manque l’aspect magique du Pays Imaginaire. L’univers imaginé est tout bonnement fade. Faire un live action de Peter Pan était pourtant l’occasion de se lâcher et David Lowery n’a pas saisi la chance de faire du Pays Imaginaire un univers chatoyant et féérique. Concernant la musique, elle est vraiment bien en tant que telle (j’écoute la soundtrack en écrivant cette critique), mais dans le film, elle est très discrète et ne joue pas un énorme rôle. Il est d’ailleurs à noter que la quasi-totalité des chansons du film d’animation n’ont pas été reprises dans le live-action.

©Disney+


Des personnages qui peinent à se démarquer  

Les jeunes acteurs, notamment Alexander Molony et Ever Anderson, respectivement Peter Pan et Wendy, incarnent leurs personnages du mieux qu’ils peuvent, mais leur jeu semble génétique. Bien que Jude Law n’apporte rien de nouveau au personnage, il reste convaincant dans le rôle du Capitaine Crochet. ATTENTION, SPOILER ! Idée déjà exploitée dans le roman Lost Boy de Christina Henry (une de mes meilleures lectures de 2021), j’ai apprécié qu’avant d’être l’ennemi juré de Peter Pan, le Capitaine Crochet était James, le tout premier garçon perdu et meilleur ami de Peter Pan, banni par Peter du Pays Imaginaire. Je trouve cette approche très intéressante, puisqu’elle donne un coté plus humain au Capitaine Crochet. Elle reflète également l’idée que Peter Pan est quelqu’un d’égoïste et que si quelque chose ne va pas dans son sens, il peut se montrer cruel. Avec ce nouvelle genèse, on saluera l’effort de Lowery de ne pas avoir fait un copier-coller du film d’animation.

Quant aux autres personnages, on a cette impression qu’ils font davantage office de figurants, et c’est dommage. Mis à part l’ajout d’inclusivité chez les Enfants Perdus, ils sont transparents et aucun ne se démarquent réellement. On parlait d’un rôle majeur pour Noah Matthews Matofsky, un jeune acteur atteint de trisomie 21, pourtant il n’apparaît que très peu de minutes à l’écran. En revanche, l'une des forces du film est d'avoir accordé davantage d'importance à Lili la tigresse (Alyssa Wapanatâhk) que dans n'importe quelle autre adaptation. De plus, le personnage est culturellement bien représenté et tout au long du film, Lili la Tigresse passe de l'anglais à la langue cree, une langue parlée par les Crees, un peuple indigène d'Amérique du Nord qui vit principalement au Canada, dont l’actrice est elle-même originaire.

Peter Pan & Wendy : que vaut le live-action ?

Alors, concrètement, Peter Pan & Wendy est un film passable. Le long-métrage se regarde, mais il manque de fraîcheur. Cependant, le réalisateur a eu le mérite de mettre davantage l'accent sur la difficulté de laisser l'enfance derrière soi. A la fin du film, grandir et s'émanciper deviennent même les pensées heureuses de Wendy pour réussir à voler. Quand bien même, dans sa globalité, ce live-action ne parvient malheureusement pas à impressionner et à conquérir nos âmes d’enfants.
 





[CRITIQUE / AVIS FILM] - Sorti un peu sous le radar le 30 octobre sur Netflix, 20th Century Girl (20세기 소녀) se passe un an avant le passage à l’an 2000 et suit Na Bo-ra (Kim Yoo-jung), une adolescente de 17 ans qui s’est donné pour mission de recueillir des informations sur Baek Hyun-jin (Park Jung-woo), le nouveau crush de sa meilleure amie alors que cette dernière est partie aux États Unis pour une opération du cœur. Bora va alors commencer à tomber sur le charme du meilleur ami de ce dernier, Poong Woon-ho (Byeon Woo-seok).

Séquence nostalgie en Corée du Sud

Avec 20th Century Girl, on se retrouve propulsé à la fin des années 90, en Corée du Sud. Une atmosphère douce se dégage de ce premier long-métrage réalisé par Bang Woo-ri et on y retrouve la tendresse et l’innocence des premiers amours. Le métrage joue la séquence nostalgie avec les ordinateurs à l’ancienne, les cabines téléphoniques et les gros caméscopes. Il est amusant de voir Bo-ra essayer par n’importe quel moyen de dénicher des informations sur Hyun-jin. Elle arrive à faire preuve d’ingéniosité, surtout quand on fait le parallèle avec la façon dont ça se ferait de nos jours (bingo : stalker les réseaux sociaux). 

Des personages attendrissants, mais parfois convenus 

Les personnages sont attendrissant et vulnérables, cependant ils manquent globalement de développement et sont assez unidimensionnels, ce qui est bien dommage. Bo-ra est celle qui a la personnalité la plus construite : c’est une jeune fille naturelle avec du caractère, et elle est extrêmement dévouée à sa meilleure amie. On sent également une alchimie convaincante entre Bo-ra, Hyun-jin et Woon-ho, et j'ai aimé la façon dont ils interagissaient ensemble. 20th Century Girl dépeint une image naïve de l’amour entre adolescents, et on y retrouve une certaine pudeur qui manque cruellement dans les oeuvres récentes qui mettent en scène des ados. La photographie exprime également la pureté de l’histoire, avec des tons doux et colorés. 

Un portrait universel de l’adolescence 

Le métrage peut paraître un peu long par rapport à l’histoire racontée, qui en somme reste classique, mais 20th Century Girl reste une histoire qui traite de sujets universels autour de l’adolescence et avec des personnages auxquels il est facile de s’identifier. Il dépeint les difficultés et les petites gênes des émois amoureux, ceci en toute en subtilité. La fin est surprenante et déchirante et il serait bon de prévoir quelques mouchoirs pour votre visionnage. 


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 30/10.

20th Century Girl, un film attendrissant sur l’amitié et les premières amours



[CRITIQUE / AVIS FILM] - Sorti un peu sous le radar le 30 octobre sur Netflix, 20th Century Girl (20세기 소녀) se passe un an avant le passage à l’an 2000 et suit Na Bo-ra (Kim Yoo-jung), une adolescente de 17 ans qui s’est donné pour mission de recueillir des informations sur Baek Hyun-jin (Park Jung-woo), le nouveau crush de sa meilleure amie alors que cette dernière est partie aux États Unis pour une opération du cœur. Bora va alors commencer à tomber sur le charme du meilleur ami de ce dernier, Poong Woon-ho (Byeon Woo-seok).

Séquence nostalgie en Corée du Sud

Avec 20th Century Girl, on se retrouve propulsé à la fin des années 90, en Corée du Sud. Une atmosphère douce se dégage de ce premier long-métrage réalisé par Bang Woo-ri et on y retrouve la tendresse et l’innocence des premiers amours. Le métrage joue la séquence nostalgie avec les ordinateurs à l’ancienne, les cabines téléphoniques et les gros caméscopes. Il est amusant de voir Bo-ra essayer par n’importe quel moyen de dénicher des informations sur Hyun-jin. Elle arrive à faire preuve d’ingéniosité, surtout quand on fait le parallèle avec la façon dont ça se ferait de nos jours (bingo : stalker les réseaux sociaux). 

Des personages attendrissants, mais parfois convenus 

Les personnages sont attendrissant et vulnérables, cependant ils manquent globalement de développement et sont assez unidimensionnels, ce qui est bien dommage. Bo-ra est celle qui a la personnalité la plus construite : c’est une jeune fille naturelle avec du caractère, et elle est extrêmement dévouée à sa meilleure amie. On sent également une alchimie convaincante entre Bo-ra, Hyun-jin et Woon-ho, et j'ai aimé la façon dont ils interagissaient ensemble. 20th Century Girl dépeint une image naïve de l’amour entre adolescents, et on y retrouve une certaine pudeur qui manque cruellement dans les oeuvres récentes qui mettent en scène des ados. La photographie exprime également la pureté de l’histoire, avec des tons doux et colorés. 

Un portrait universel de l’adolescence 

Le métrage peut paraître un peu long par rapport à l’histoire racontée, qui en somme reste classique, mais 20th Century Girl reste une histoire qui traite de sujets universels autour de l’adolescence et avec des personnages auxquels il est facile de s’identifier. Il dépeint les difficultés et les petites gênes des émois amoureux, ceci en toute en subtilité. La fin est surprenante et déchirante et il serait bon de prévoir quelques mouchoirs pour votre visionnage. 


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 30/10.

My Best Friend’s Exorcism


[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman éponyme de Grady Hendrix, My Best Friend’s Exorcism est un long-métrage réalisé par Damon Thomas, dont c’est le premier long-métrage (il a néanmoins réalisé de nombreux épisodes de séries télévisées telles que Penny Dreadful ou encore In the Flesh). L’histoire se déroule en 1988, Abby (Elsie Fisher) et Gretchen (Amiah Miller) sont les meilleures amies du monde, mais depuis une soirée qui a mal tourné, Gretchen n’est pas dans son état normal, et sème la zizanie dans leur cercle d’amis. Abby se demande alors si Gretchen ne serait pas possédée par un démon…

Vous connaissez la phrase anglophone "The book is always better"? Et bien, elle s’applique à cette adaptation qui s’avère sans grande saveur. Tout d’abord, le film a décidé de prendre le parti-pris de ne pas suivre entièrement la trame du roman, ce qui est tout à fait acceptable. Malheureusement, on peine à retrouver l’essence du roman et tout au long, My Best Friend's Exorcism donne l’impression qu’il ne sait pas vraiment quelle position assumer. Il se perd donc vite entre la véritable comédie horrifique et le pastiche, ce qui fait que le ton du film manque parfois de cohérence. De plus, pour une comédie horrifique, le film n’est jamais véritablement effrayant, ni même drôle. Le roman avait des scènes vraiment glaçantes, mais qui sont définitivement atténuées dans le film. Au final, on se retrouve avec un film avec des scènes de possession qui nous laisse de marbre. Concernant les CGI, là aussi c’est plutôt inconsistant. Tantôt corrects, ils sont aussi parfois à la limite du risible, notamment dans les scènes de vomi. Le rendu fait tellement faux que ça en devient ridicule, mais après réflexion, c’était peut-être le but.

Dans le roman d’Hendrix, l’amitié entre Abby et Gretchen était dépeinte avec un sous-entendu parfois saphique, ce qu’on retrouve un peu dans le film, mais les deux actrices n’ont pas l’alchimie nécessaire pour qu’on puisse croire à leur forte amitié. De plus, le thème de l’amitié y reste bien moins exploité que dans le livre. Quant aux personnages, qu'ils soient principaux et secondaires, ne sont pas plus élaborés que ça et sont assez unidimensionnels. Par conséquent, on a vraiment du mal à s’attacher à eux, ou du moins à se soucier de ce qui va leur arriver. 

My Best Friend’s Exorcism


La nostalgie des années 80 n’est pas trop surjoué, on a une bonne OST avec des chansons emblématiques de cette décennie. Le roman avait la particularité d’avoir des chansons comme titre de chapitres, et c’est bien dommage de ne pas avoir sélectionné quelques-unes de ces chansons pour l’adaptation, bien que je puisse comprendre que ça peut être dû à un soucis de droits d’auteur.


Au final, MY BEST FRIEND'S EXORCISM se révèle être une production sans grande originalité. Il y aurait pu avoir des scènes véritablement effrayantes, le tout en ajoutant une touche d’humour noir, ce qui aurait apporté beaucoup de mordant au film. Malheureusement, à l’instar du bouquin, le métrage sera loin de marquer les mémoires.


DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 30/09.




My Best Friend’s Exorcism, que vaut l'adaptation du roman de Grady Hendrix ?

My Best Friend’s Exorcism


[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman éponyme de Grady Hendrix, My Best Friend’s Exorcism est un long-métrage réalisé par Damon Thomas, dont c’est le premier long-métrage (il a néanmoins réalisé de nombreux épisodes de séries télévisées telles que Penny Dreadful ou encore In the Flesh). L’histoire se déroule en 1988, Abby (Elsie Fisher) et Gretchen (Amiah Miller) sont les meilleures amies du monde, mais depuis une soirée qui a mal tourné, Gretchen n’est pas dans son état normal, et sème la zizanie dans leur cercle d’amis. Abby se demande alors si Gretchen ne serait pas possédée par un démon…

Vous connaissez la phrase anglophone "The book is always better"? Et bien, elle s’applique à cette adaptation qui s’avère sans grande saveur. Tout d’abord, le film a décidé de prendre le parti-pris de ne pas suivre entièrement la trame du roman, ce qui est tout à fait acceptable. Malheureusement, on peine à retrouver l’essence du roman et tout au long, My Best Friend's Exorcism donne l’impression qu’il ne sait pas vraiment quelle position assumer. Il se perd donc vite entre la véritable comédie horrifique et le pastiche, ce qui fait que le ton du film manque parfois de cohérence. De plus, pour une comédie horrifique, le film n’est jamais véritablement effrayant, ni même drôle. Le roman avait des scènes vraiment glaçantes, mais qui sont définitivement atténuées dans le film. Au final, on se retrouve avec un film avec des scènes de possession qui nous laisse de marbre. Concernant les CGI, là aussi c’est plutôt inconsistant. Tantôt corrects, ils sont aussi parfois à la limite du risible, notamment dans les scènes de vomi. Le rendu fait tellement faux que ça en devient ridicule, mais après réflexion, c’était peut-être le but.

Dans le roman d’Hendrix, l’amitié entre Abby et Gretchen était dépeinte avec un sous-entendu parfois saphique, ce qu’on retrouve un peu dans le film, mais les deux actrices n’ont pas l’alchimie nécessaire pour qu’on puisse croire à leur forte amitié. De plus, le thème de l’amitié y reste bien moins exploité que dans le livre. Quant aux personnages, qu'ils soient principaux et secondaires, ne sont pas plus élaborés que ça et sont assez unidimensionnels. Par conséquent, on a vraiment du mal à s’attacher à eux, ou du moins à se soucier de ce qui va leur arriver. 

My Best Friend’s Exorcism


La nostalgie des années 80 n’est pas trop surjoué, on a une bonne OST avec des chansons emblématiques de cette décennie. Le roman avait la particularité d’avoir des chansons comme titre de chapitres, et c’est bien dommage de ne pas avoir sélectionné quelques-unes de ces chansons pour l’adaptation, bien que je puisse comprendre que ça peut être dû à un soucis de droits d’auteur.


Au final, MY BEST FRIEND'S EXORCISM se révèle être une production sans grande originalité. Il y aurait pu avoir des scènes véritablement effrayantes, le tout en ajoutant une touche d’humour noir, ce qui aurait apporté beaucoup de mordant au film. Malheureusement, à l’instar du bouquin, le métrage sera loin de marquer les mémoires.


DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 30/09.




L’événement - Anne


[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman "auto-socio-biographique" éponyme écrit par Annie Ernaux en 2000 et réalise par Audrey Diwan, L’événement se déroule en 1963 et suit Anne (Anamaria Vartolomei), une jeune étudiante en lettres qui se rend compte qu’elle est enceinte. On suit donc son parcours dans sa volonté de mettre fin à sa grossesse, à une époque où l’avortement est interdit en France et passible d’une peine de prison.


L'ÉVÉNEMENT ne fait pas dans la pudeur, il est sans filtre et ne se gêne pas pour montrer la triste et cruelle vérité avec des scènes parfois insoutenables à visionner, que ce soit Anne qui essaye de se faire avorter seule avec une tige de fer ou quand elle se rend chez une faiseuse d’anges, cette femme qui s’employait à aider d’autres femmes à interrompre leur grossesse. L’avortement est si tabou à l’époque que lorsqu’Anne mentionne le sujet à ses amies, c’est le silence total et la peur d’être impliqué. Anne ne peut compter que sur elle-même, un combat solitaire qui pèse sur elle et qui met en péril ses études. La photographie du métrage est minimaliste et la caméra suit Anne constamment, c’est elle (et nous, le spectateur) contre la société qui lui refuse un droit qui devrait être primordial.

Quand on regarde ce film, on ne peut s’empêcher de penser à son coté, étonnamment, très actuel, notamment suite à la révocation de l’arrêt Roe v. Wade aux États Unis. On réalise alors que dans encore beaucoup de pays, il y a de nombreuses femmes comme Anne qui seront prêtes à tout, quitte à mettre leur santé en danger, pour se faire avorter.

L’événement - Anne et sa mère

L'ÉVÉNEMENT est un long-métrage à l’image immersive et au récit intense et authentique. On ressent toutes les émotions d’Anne, merveilleusement interprétée par Anamaria Vartolomei, par son combat et celles qui sont dans la même situation qu’elle, qu’importe l’époque. Un métrage remarquable et fort qui nous montre un pan important de l’histoire des droits des femmes.


DISPONIBLE SUR MY CANAL


L’événement, l’histoire vraie d’un avortement interdit

L’événement - Anne


[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman "auto-socio-biographique" éponyme écrit par Annie Ernaux en 2000 et réalise par Audrey Diwan, L’événement se déroule en 1963 et suit Anne (Anamaria Vartolomei), une jeune étudiante en lettres qui se rend compte qu’elle est enceinte. On suit donc son parcours dans sa volonté de mettre fin à sa grossesse, à une époque où l’avortement est interdit en France et passible d’une peine de prison.


L'ÉVÉNEMENT ne fait pas dans la pudeur, il est sans filtre et ne se gêne pas pour montrer la triste et cruelle vérité avec des scènes parfois insoutenables à visionner, que ce soit Anne qui essaye de se faire avorter seule avec une tige de fer ou quand elle se rend chez une faiseuse d’anges, cette femme qui s’employait à aider d’autres femmes à interrompre leur grossesse. L’avortement est si tabou à l’époque que lorsqu’Anne mentionne le sujet à ses amies, c’est le silence total et la peur d’être impliqué. Anne ne peut compter que sur elle-même, un combat solitaire qui pèse sur elle et qui met en péril ses études. La photographie du métrage est minimaliste et la caméra suit Anne constamment, c’est elle (et nous, le spectateur) contre la société qui lui refuse un droit qui devrait être primordial.

Quand on regarde ce film, on ne peut s’empêcher de penser à son coté, étonnamment, très actuel, notamment suite à la révocation de l’arrêt Roe v. Wade aux États Unis. On réalise alors que dans encore beaucoup de pays, il y a de nombreuses femmes comme Anne qui seront prêtes à tout, quitte à mettre leur santé en danger, pour se faire avorter.

L’événement - Anne et sa mère

L'ÉVÉNEMENT est un long-métrage à l’image immersive et au récit intense et authentique. On ressent toutes les émotions d’Anne, merveilleusement interprétée par Anamaria Vartolomei, par son combat et celles qui sont dans la même situation qu’elle, qu’importe l’époque. Un métrage remarquable et fort qui nous montre un pan important de l’histoire des droits des femmes.


DISPONIBLE SUR MY CANAL


Look Both Ways images du film


Nouvelle comédie romantique Netflix avec Lili Reinhart en tête d’affiche, Look Both Ways (ou Une vie ou l’autre en VF) a comme concept la causalité (la cause à effet), ou comment un événement ou un choix contribue à la naissance d’une autre événement. Le métrage a donc la particularité de suivre Natalie, le personnage principal, sur deux vies parallèles : l’une où elle tombe enceinte après une nuit avec Gabe, son meilleur ami, et l’autre où elle n’est pas tombé enceinte après cette nuit. Une nuit, un choix, une conséquence qui change toute une vie.

L’idée de base du film était vraiment convaincante et intéressante, et malgré le fait que Look Both Ways reste une comédie romantique (mais au final pas si romantique que ça) divertissante, le récit reste en somme sans surprise et au final, suit une storyline des plus classiques. On suit Natalie sur deux situations/vies parallèles, celle où elle mène sa grossesse à bout et devient mère et sa co-parentalité avec Gabe, et l’autre où elle n’est pas enceinte et part à Los Angeles avec sa meilleure amie Cara pour trouver le job de ses rêves. Avec les scènes des deux vies superposées, on observe le quotidien de ces deux chemins de vie.

Un des points positifs du métrage est de montrer que les deux vies ont des hauts et des bas et que l’une n’est pas meilleure que l’autre. Le film traite alors de la recherche de soi et comment trouver sa voie (et voix) malgré les embûches de la vie qui se mettent sur notre route. Cependant, LOOK BOTH WAYS ne va jamais jusqu’au bout des choses et reste en surface sans réellement explorer davantage les thèmes qu’il aborde. Quant à Lili Reinhart, bien que les deux versions de Natalie ne soient pas drastiquement différentes, elle est convaincante dans les deux versions du personnage qu’elle interprète. Les autres personnages sont malheureusement peu développés et assez génériques.

Look Both Ways - Cara et Natalie



Loin d’être extraordinaire et inoubliable, LOOK BOTH WAYS reste néanmoins un portrait correct du début de l'âge adulte, sur la façon dont nos projets de vie peuvent changer du jour au lendemain. On peut donc facilement s’identifier et se reconnaître dans certains éléments qui sont racontés dans le film. Le long-métrage trouve donc son intérêt principal dans le message qu’il véhicule : qu’importe les choix que nous faisons et ce que la vie nous réserve, tout ira bien. 


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 17/08.

Look Both Ways, une comédie romantique sur les choix et les chemins de la vie

Look Both Ways images du film


Nouvelle comédie romantique Netflix avec Lili Reinhart en tête d’affiche, Look Both Ways (ou Une vie ou l’autre en VF) a comme concept la causalité (la cause à effet), ou comment un événement ou un choix contribue à la naissance d’une autre événement. Le métrage a donc la particularité de suivre Natalie, le personnage principal, sur deux vies parallèles : l’une où elle tombe enceinte après une nuit avec Gabe, son meilleur ami, et l’autre où elle n’est pas tombé enceinte après cette nuit. Une nuit, un choix, une conséquence qui change toute une vie.

L’idée de base du film était vraiment convaincante et intéressante, et malgré le fait que Look Both Ways reste une comédie romantique (mais au final pas si romantique que ça) divertissante, le récit reste en somme sans surprise et au final, suit une storyline des plus classiques. On suit Natalie sur deux situations/vies parallèles, celle où elle mène sa grossesse à bout et devient mère et sa co-parentalité avec Gabe, et l’autre où elle n’est pas enceinte et part à Los Angeles avec sa meilleure amie Cara pour trouver le job de ses rêves. Avec les scènes des deux vies superposées, on observe le quotidien de ces deux chemins de vie.

Un des points positifs du métrage est de montrer que les deux vies ont des hauts et des bas et que l’une n’est pas meilleure que l’autre. Le film traite alors de la recherche de soi et comment trouver sa voie (et voix) malgré les embûches de la vie qui se mettent sur notre route. Cependant, LOOK BOTH WAYS ne va jamais jusqu’au bout des choses et reste en surface sans réellement explorer davantage les thèmes qu’il aborde. Quant à Lili Reinhart, bien que les deux versions de Natalie ne soient pas drastiquement différentes, elle est convaincante dans les deux versions du personnage qu’elle interprète. Les autres personnages sont malheureusement peu développés et assez génériques.

Look Both Ways - Cara et Natalie



Loin d’être extraordinaire et inoubliable, LOOK BOTH WAYS reste néanmoins un portrait correct du début de l'âge adulte, sur la façon dont nos projets de vie peuvent changer du jour au lendemain. On peut donc facilement s’identifier et se reconnaître dans certains éléments qui sont racontés dans le film. Le long-métrage trouve donc son intérêt principal dans le message qu’il véhicule : qu’importe les choix que nous faisons et ce que la vie nous réserve, tout ira bien. 


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 17/08.

Love and Leashes; 모럴센스



Love and Leashes (L’amour en laisse en VF) est une nouvelle comédie romantique coréenne disponible sur Netflix depuis le 11/02. Adaptation du webtoon Moral Sense (모럴센스), cette production coréenne se démarque par le sujet qu’elle aborde: une relation dom/sub (dominant/submissive) entre deux collègues, Jung Ji-woo (Seohyun) et Jung Ji-hoo (Lee Jun-young). Je vous donne mon avis sur le film qui faisait déjà sensation bien avant sa sortie.


Quelques semaines avant sa sortie, la promotion de LOVE AND LEASHES faisait du bruit sur les réseaux. En effet, on nous propose un film avec une relation BDSM, ce qui surprend assez puisque la Corée du Sud reste un pays assez conservateur sur ce genre de sujets. Je ne suis pas vraiment tombé dans le panneau, car quand bien même le sujet est assez sulfureux et en vogue depuis quelques années, il faut bien avouer que Love and Leashes reste bien sage en comparaison. Le long-métrage mise beaucoup sur l’humour, il y a d’ailleurs des situations assez comiques, notamment lors du premier scénario dom/sub de Ji-woo et Ji-hoo, alors que ce dernier adopte l’attitude d’un chien (collier et laisse inclus). Je tiens d’ailleurs à saluer l’interprétation audacieuse des deux acteurs dans ces scènes, ils sont plus que convaincants. C’est véritablement une grosse prise de risque de leur part du fait qu’ils fassent tout deux partis de l’industrie de la K-pop (Seohyung faisait partie du girl band Girls’ Generation et Lee Jun-young fait partie du boy band U-KISS). 

Love and Leashes; 모럴센스



En dépit du contexte de l’histoire, Love and Leashes reste assez chaste et mignon, tout en ayant une touche de sensualité. En effet, il n’y a aucune scène de sexe et les deux personnages ne s’embrasseront qu'à seulement une reprise. Il est d’ailleurs surprenant d’avoir un long-métrage autour du BDSM sans scène de sexe. Il est également dommage que la romance entre les deux personnages ne soit pas assez aboutie. On voit surtout Ji-woo et Ji-hoo ensemble lors de leurs scénarios et malgré l’alchimie présente entre les deux protagonistes, je trouve qu’il manque quelque chose pour vraiment croire à leur romance. C’est dommage pour une comédie romantique. Au final, le sujet du BDSM prend peut-être trop de place par rapport à l’histoire d’amour, ce qui nuit à l’équilibre de l’histoire dans son ensemble. Le métrage aurait peut être mérité d’être adapté dans un format de série télévisée pour explorer davantage la connexion romantique de Ji-hoo et Ji-woo.

Sans véritablement être mémorable, Love and Leashes est une comédie romantique divertissante qui traite le sujet avec beaucoup de bienveillance et de pédagogie en voulant briser le tabou autour du BDSM. Elle s’attarde sur les notions de consentement et au fait de s’accepter tel qu’on est face au regard et jugement des autres. 

Love and Leashes, la nouvelle romcom coréenne sous fond de relation dom/sub

Love and Leashes; 모럴센스



Love and Leashes (L’amour en laisse en VF) est une nouvelle comédie romantique coréenne disponible sur Netflix depuis le 11/02. Adaptation du webtoon Moral Sense (모럴센스), cette production coréenne se démarque par le sujet qu’elle aborde: une relation dom/sub (dominant/submissive) entre deux collègues, Jung Ji-woo (Seohyun) et Jung Ji-hoo (Lee Jun-young). Je vous donne mon avis sur le film qui faisait déjà sensation bien avant sa sortie.


Quelques semaines avant sa sortie, la promotion de LOVE AND LEASHES faisait du bruit sur les réseaux. En effet, on nous propose un film avec une relation BDSM, ce qui surprend assez puisque la Corée du Sud reste un pays assez conservateur sur ce genre de sujets. Je ne suis pas vraiment tombé dans le panneau, car quand bien même le sujet est assez sulfureux et en vogue depuis quelques années, il faut bien avouer que Love and Leashes reste bien sage en comparaison. Le long-métrage mise beaucoup sur l’humour, il y a d’ailleurs des situations assez comiques, notamment lors du premier scénario dom/sub de Ji-woo et Ji-hoo, alors que ce dernier adopte l’attitude d’un chien (collier et laisse inclus). Je tiens d’ailleurs à saluer l’interprétation audacieuse des deux acteurs dans ces scènes, ils sont plus que convaincants. C’est véritablement une grosse prise de risque de leur part du fait qu’ils fassent tout deux partis de l’industrie de la K-pop (Seohyung faisait partie du girl band Girls’ Generation et Lee Jun-young fait partie du boy band U-KISS). 

Love and Leashes; 모럴센스



En dépit du contexte de l’histoire, Love and Leashes reste assez chaste et mignon, tout en ayant une touche de sensualité. En effet, il n’y a aucune scène de sexe et les deux personnages ne s’embrasseront qu'à seulement une reprise. Il est d’ailleurs surprenant d’avoir un long-métrage autour du BDSM sans scène de sexe. Il est également dommage que la romance entre les deux personnages ne soit pas assez aboutie. On voit surtout Ji-woo et Ji-hoo ensemble lors de leurs scénarios et malgré l’alchimie présente entre les deux protagonistes, je trouve qu’il manque quelque chose pour vraiment croire à leur romance. C’est dommage pour une comédie romantique. Au final, le sujet du BDSM prend peut-être trop de place par rapport à l’histoire d’amour, ce qui nuit à l’équilibre de l’histoire dans son ensemble. Le métrage aurait peut être mérité d’être adapté dans un format de série télévisée pour explorer davantage la connexion romantique de Ji-hoo et Ji-woo.

Sans véritablement être mémorable, Love and Leashes est une comédie romantique divertissante qui traite le sujet avec beaucoup de bienveillance et de pédagogie en voulant briser le tabou autour du BDSM. Elle s’attarde sur les notions de consentement et au fait de s’accepter tel qu’on est face au regard et jugement des autres. 
Real Women Have Curves


Porté par une America Ferrera encore inconnue et dont c'est le premier long-métrage, Real Women Have Curves (Ana en VF) est une adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre de Josefina López et réalisé par Patricia Cardoso en 2002. Le film suit Ana, une jeune femme mexicano-Américaine qui vient juste de finir le lycée, mais qui ne peut pas aller à l'université à cause des responsabilités familiales qui lui sont imposées. Elle doit donc travailler à l'atelier de couture de sa soeur aînée Estela.

Real Women Have Curves est un film qui reste toujours aussi parlant, même 19 ans après sa sortie. Le long-métrage véhicule de nombreux sujets tels que le passage à l’âge adulte, le body positivisme ou encore la pression familiale. Ana a des rêves et des désirs d’indépendance. Elle a la possibilité d’aller à l’université, mais mis à part son professeur de littérature, personne au sein de sa famille ne la pousse à atteindre son véritable potentiel. Carmen, sa mère, a d’ailleurs une vision très limitée sur l’avenir d’Ana et selon elle, le plus important est que sa fille perde du poids pour avoir un bon mari et qu’elle puisse aider sa famille. Elle ne voit pas l'éducation supérieure d'Ana comme quelque chose d'important et va même jusqu’à la culpabiliser quand elle est acceptée dans l’université de ses rêves.

REAL WOMEN HAVE CURVES est un récit initiatique et au delà de montrer les problématiques familiales, le métrage va également illustrer l’éveil sexuel d’Ana alors qu’elle commence à sortir avec Jimmy, un camarade de classe. Une des moments culminants entre le jeune couple est la scène où ils vont coucher ensemble pour la première fois. Alors qu’ils sont dans le noir, Ana allume la lumière et demande à Jimmy de la regarder alors qu’elle se retrouve complètement nue devant un miroir : Wait! Turn the lights on. I want you to see me. See, this is what I look like. C'est une scène puissante où l’acceptation de son propre corps et son estime de soi sont mis en lumière. Il devient alors évident aux yeux des spectateurs qu’Ana n’est pas embarrassée par son corps (malgré les remarques incessantes de sa mère) et que l’opinion des autres importe peu.

Real Women Have Curves
@HBO Films / NewMarket Films



America Ferrera interprète ici son premier grand rôle au cinéma et elle dégage une puissance et une douceur qui rend son personnage crédible et attachant. Ana incarne alors une figure féminine forte qui n’a pas peur de rentrer dedans et de faire connaître haut et fort ses convictions. Elle n’a jamais peur d’affronter et de s’opposer à sa mère, tout particulièrement dans une scène où cette dernière réalise qu’Ana n’est plus vierge : 
- You’re not only fat, now you’re a puta!
- You would say that, wouldn’t you?
- Why didn't you value yourself? 
- ’Cause there's more to me than what's in between my legs!
Ana revendique alors sa valeur et rappelle à sa mère qu’elle est sa propre personne et qu’elle n’est plus une enfant. Une autre scène marquante du film se passe à l’atelier de couture d’Estela, la soeur d’Ana. A cause de la chaleur insoutenable, Ana se déshabille et se retrouve alors en sous-vêtements. Sa mère est horrifiée et embarrassée qu'Ana n'ait pas honte de montrer son corps. Ana arrive à convaincre toutes les femmes de l’atelier, dont sa soeur, de suivre son exemple. La suite de la scène est assez drôle : quand toutes les femmes de l’atelier se retrouvent en sous-vêtements pour comparer leur cellulite et leurs vergetures, sans aucune gêne et aucun jugement. C’est un moment intime et bienveillant qui fait chaud au cœur et qui fait sourire. 

“How dare anybody try to tell me how I should look like or what I should be when there is so much more to me than just my weight.” - Ana

REAL WOMEN HAVE CURVES est un film fort, mais qui reste, j’ai l’impression, relativement peu connu du public français, ce qui est fort dommage de part les messages et réflexions qu’il véhicule. Les différents thématiques abordées sont pertinentes et intemporelles et il est facile de s’identifier à Ana, n’importe l’âge que peut avoir le spectateur. 



Real Women Have Curves, un récit initiatique sous fond de pression familiale et de body acceptance

Real Women Have Curves


Porté par une America Ferrera encore inconnue et dont c'est le premier long-métrage, Real Women Have Curves (Ana en VF) est une adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre de Josefina López et réalisé par Patricia Cardoso en 2002. Le film suit Ana, une jeune femme mexicano-Américaine qui vient juste de finir le lycée, mais qui ne peut pas aller à l'université à cause des responsabilités familiales qui lui sont imposées. Elle doit donc travailler à l'atelier de couture de sa soeur aînée Estela.

Real Women Have Curves est un film qui reste toujours aussi parlant, même 19 ans après sa sortie. Le long-métrage véhicule de nombreux sujets tels que le passage à l’âge adulte, le body positivisme ou encore la pression familiale. Ana a des rêves et des désirs d’indépendance. Elle a la possibilité d’aller à l’université, mais mis à part son professeur de littérature, personne au sein de sa famille ne la pousse à atteindre son véritable potentiel. Carmen, sa mère, a d’ailleurs une vision très limitée sur l’avenir d’Ana et selon elle, le plus important est que sa fille perde du poids pour avoir un bon mari et qu’elle puisse aider sa famille. Elle ne voit pas l'éducation supérieure d'Ana comme quelque chose d'important et va même jusqu’à la culpabiliser quand elle est acceptée dans l’université de ses rêves.

REAL WOMEN HAVE CURVES est un récit initiatique et au delà de montrer les problématiques familiales, le métrage va également illustrer l’éveil sexuel d’Ana alors qu’elle commence à sortir avec Jimmy, un camarade de classe. Une des moments culminants entre le jeune couple est la scène où ils vont coucher ensemble pour la première fois. Alors qu’ils sont dans le noir, Ana allume la lumière et demande à Jimmy de la regarder alors qu’elle se retrouve complètement nue devant un miroir : Wait! Turn the lights on. I want you to see me. See, this is what I look like. C'est une scène puissante où l’acceptation de son propre corps et son estime de soi sont mis en lumière. Il devient alors évident aux yeux des spectateurs qu’Ana n’est pas embarrassée par son corps (malgré les remarques incessantes de sa mère) et que l’opinion des autres importe peu.

Real Women Have Curves
@HBO Films / NewMarket Films



America Ferrera interprète ici son premier grand rôle au cinéma et elle dégage une puissance et une douceur qui rend son personnage crédible et attachant. Ana incarne alors une figure féminine forte qui n’a pas peur de rentrer dedans et de faire connaître haut et fort ses convictions. Elle n’a jamais peur d’affronter et de s’opposer à sa mère, tout particulièrement dans une scène où cette dernière réalise qu’Ana n’est plus vierge : 
- You’re not only fat, now you’re a puta!
- You would say that, wouldn’t you?
- Why didn't you value yourself? 
- ’Cause there's more to me than what's in between my legs!
Ana revendique alors sa valeur et rappelle à sa mère qu’elle est sa propre personne et qu’elle n’est plus une enfant. Une autre scène marquante du film se passe à l’atelier de couture d’Estela, la soeur d’Ana. A cause de la chaleur insoutenable, Ana se déshabille et se retrouve alors en sous-vêtements. Sa mère est horrifiée et embarrassée qu'Ana n'ait pas honte de montrer son corps. Ana arrive à convaincre toutes les femmes de l’atelier, dont sa soeur, de suivre son exemple. La suite de la scène est assez drôle : quand toutes les femmes de l’atelier se retrouvent en sous-vêtements pour comparer leur cellulite et leurs vergetures, sans aucune gêne et aucun jugement. C’est un moment intime et bienveillant qui fait chaud au cœur et qui fait sourire. 

“How dare anybody try to tell me how I should look like or what I should be when there is so much more to me than just my weight.” - Ana

REAL WOMEN HAVE CURVES est un film fort, mais qui reste, j’ai l’impression, relativement peu connu du public français, ce qui est fort dommage de part les messages et réflexions qu’il véhicule. Les différents thématiques abordées sont pertinentes et intemporelles et il est facile de s’identifier à Ana, n’importe l’âge que peut avoir le spectateur. 



L’Amour extra-large - Rosemary et Hal


L’amour extra-large (Shallow Hal en VO), réalisé par les Frères Farrelly (Dumb & Dumber, Mary à tout prix, Fous d’Irène, etc.) est un film que j’aimais beaucoup regarder quand j’étais plus jeune. Le long-métrage me semblait drôle, avec des personnages comiques et attachants. De plus, il paraissait prôner l’importance de la beauté intérieure. Sorti en novembre 2001, 20 années se sont donc écoulées depuis la sortie de Shallow Hal au cinéma et bien que le message principal du film soit important, on peut se demander s'il a réellement emprunté la meilleure voie pour véhiculer ce message. Voilà mon verdict. 


Voici un le synopsis du film:

A l'âge de neuf ans, Hal Larsen se voit conseiller par son père mourant de toujours fréquenter de jolies jeunes filles au corps "mince et parfait". A l'aube de son trentième anniversaire, Hal n'a toujours pas trouvé le grand amour, et pour cause, il est resté superficiel. Seul compte pour lui la beauté physique, le reste chez une femme n'a aucune importance à ses yeux. Un jour, il fait la connaissance de Tony Robbins, un gourou qui l'hypnotise et lui permet de discerner la beauté intérieure d'autrui. Hal voit alors en Rosemary Shanahan, qui pèse plus de 135 kilos et travaille dans l'humanitaire, la femme la plus belle du monde. Il tombe aussitôt amoureux d'elle.

Shallow Hal et la superficialité des personnages 

Everything you know about beauty is programmed. TV, magazines, movies. They're all telling you what's beautiful and what isn't — Tim Robbins

Le titre du long-métrage est beaucoup plus évocateur en version originale qu’en français : Shallow Hal, shallow en anglais signifiant alors superficiel. En effet, Hal, le personnage principal interprété par Jack Black, ne souhaite sortir qu’avec des belles femmes (c’est-à-dire une femme correspondant aux diktats de la beauté), alors que lui-même ne correspond pas aux codes de la beauté masculine. Il est toujours accompagné de son meilleur ami Mauricio (Jason Alexander), tout aussi - voire plus - superficiel que lui. L’extension de la superficialité de Mauricio est aussi mis en avant dans le film. Il souhaite rompre avec sa copine tout simplement car un de ses orteils est trop long. Mauricio incarne la superficialité à son paroxysme.

En 2021, Shallow Hal, malgré les valeurs qu’il se dit défendre, apparait être tout simplement grossophobe. De nombreuses blagues et remarques désobligeantes sur les personnes grosses pullulent. Je comprends que ces blagues soient présentes pour justement les critiquer, mais les personnages qui font les remarques (surtout Mauricio) ne sont jamais remis à leur place à cause de leur comportement. Le film va même jusqu’à justifier le comportement de Mauricio en lui attribuant un manque de confiance en lui à cause d’une anomalie génétique au bas de son dos. 


L’Amour extra-large - Rosemary et Hal dans un canoë
@20th Century Fox





La beauté intérieure vs. la beauté extérieure

She’s funny, she’s smart, she teaches self-esteem to sick kids. I would never believe a girl this beautiful could have such a great personality — Hal

Le long-métrage a pour message que la beauté intérieure prime sur la beauté extérieure, mais il peine à renvoyer ce message de manière juste et bienveillante. Le tout est en effet maladroitement exécuté. L'utilisation d'un fat suit sur une actrice mince est une pratique critiquée et encore débattue de nos jours (cela reste un costume qu’on peut enlever en fin de journée et le fat suit représente une croyance que dans chaque personne grosse sommeille une personne mince prête à éclore). De plus, ce qui est problématique dans le long-métrage, c’est comment la beauté intérieure est représentée chez Rosemary (Gwyneth Paltrow). En effet, pourquoi la beauté intérieure d’une femme grosse serait l’apparence d’une femme mince ? Shallow Hal, peut-être inconsciemment (donnons-leur le bénéfice du doute), envoie donc le message que la beauté réside tout de même dans la minceur.

Une scène qui se révèle être assez choquante se passe après que Hal soit dé-hypnotisé. Hal est amoureux de Rosemary, pourtant, il redoute de la voir et espère être de nouveau hypnotisé pour pouvoir être avec elle. De peur de la voir telle qu'elle est, il va même jusqu’à se tartiner les yeux de vaseline pour être incapable de la voir. On se demande quel message veut bien faire passer cette scène, sans aucun doute que Hal reste encore un homme superficiel, mais de manière sous-jacente, cette scène véhicule le message qu'une personne grosse est tellement repoussante qu'on ne préfère ne pas la voir. 

Certaines scènes, qui sont supposées être drôle, frôlent tout simplement le malaise, je pense notamment à une scène en particulier, à la fin du film : Hal se rend chez Rosemary pour la reconquérir et vu qu’il ne connaît pas vraiment sa réelle apparence, prend la bonne de maison pour Rosemary et l’embrasse passionnément. Cette scène est blessante et laisse supposer que les personnes grosses se ressemblent toutes.

Le métrage prend tout de même une piste intéressante à travers le personnage secondaire de Tanya. Tanya est une infirmière de l’hôpital où Rosemary fait du bénévolat. Elle est montrée comme une femme âgée et aigrie. On comprend plus tard qu’on voyait Tanya à travers le regard d’Hal et quand le personnage se retrouve seul avec Rosemary, on découvre que c’est une jeune femme et qu’elle est belle. Lors d’une conversation avec Rosemary, on comprend qu’elle sort avec Walt uniquement pour son argent. Le film montre qu’à cause de sa personnalité superficielle, sa beauté intérieure n’est pas attirante.

Les stéréotypes sur les personnes grosses

But, l don't know, no matter what l eat, my weight just seems to stay the same. So l figure, what the hell? l'm gonna eat what l want. — Rosemary

Un autre problème de cette production est sa représentation des personnes grossesShallow Hal pousse jusqu’au maximum les clichés blessants sur les personnes grosses. Rosemary est une femme grosse qui se trouve moche (“Look, I know what I am and I know what I'm not. I'm the girl who, you know, gets really good grades and who's not afraid to be funny. And I'm the girl who has a lot of friends who are boys and no boyfriends. I'm not beautiful, ok, and I never will be.”) et qui mange de grandes portions de nourriture. Il y a également de nombreux gags autour du fait qu'elle casse des chaises à cause de son poids. De plus, le fat suit que Paltrow porte est loin d'être réaliste, elle exagère les proportions et est loin de vraiment correspondre à la silhouette d'une personne de forte corpulence. Bien que le long-métrage soit une comédie, cela n’excuse pas tout le côté grotesque et blessant qui s’en dégage. Comment peut-on prôner le body positisme et se moquer des personnes grosses en même temps ? C'est complètement insensé.
L’Amour extra-large - Peter et Bobby Farelly et Gwyneth Paltrow fat suit
@20th Century Fox








 

Shallow Hal, 20 ans après, verdict

Shallow Hal est une production qui, en soi était déjà problématique lors de sa sortie, mais qui l’est davantage aujourd’hui, notamment avec les nombreux mouvements autour du body positivisme. Il vaut de rappeler que le film est réalisé par Peter et Bobby Farrelly, connus pour leurs comédies à l’humour parfois assez limite, et ce long-métrage n’y échappe guère. De plus, les seuls moments où quelques rires pourraient nous échapper résident dans les quelques quiproquos résultant du fait que Hal ne voit pas la réelle apparence de Rosemary. Cependant, cela ne suffit pas à relever le niveau. Shallow Hal, malgré toutes les bonnes intentions qu'il se dit avoir, reste un film avec des personnages pour la plupart idiots et au final, le message du film est complètement éclipsé par les stéréotypes et les nombreuses blagues et remarques sur les personnes grosses. Pour conclure, ma vision que j'avais du film a bien changé et je ne compte pas le re-regarder de sitôt (ou jamais, c'est bien aussi). 

Mon avis sur L’Amour extra-large (Shallow Hal), 20 ans après sa sortie

L’Amour extra-large - Rosemary et Hal


L’amour extra-large (Shallow Hal en VO), réalisé par les Frères Farrelly (Dumb & Dumber, Mary à tout prix, Fous d’Irène, etc.) est un film que j’aimais beaucoup regarder quand j’étais plus jeune. Le long-métrage me semblait drôle, avec des personnages comiques et attachants. De plus, il paraissait prôner l’importance de la beauté intérieure. Sorti en novembre 2001, 20 années se sont donc écoulées depuis la sortie de Shallow Hal au cinéma et bien que le message principal du film soit important, on peut se demander s'il a réellement emprunté la meilleure voie pour véhiculer ce message. Voilà mon verdict. 


Voici un le synopsis du film:

A l'âge de neuf ans, Hal Larsen se voit conseiller par son père mourant de toujours fréquenter de jolies jeunes filles au corps "mince et parfait". A l'aube de son trentième anniversaire, Hal n'a toujours pas trouvé le grand amour, et pour cause, il est resté superficiel. Seul compte pour lui la beauté physique, le reste chez une femme n'a aucune importance à ses yeux. Un jour, il fait la connaissance de Tony Robbins, un gourou qui l'hypnotise et lui permet de discerner la beauté intérieure d'autrui. Hal voit alors en Rosemary Shanahan, qui pèse plus de 135 kilos et travaille dans l'humanitaire, la femme la plus belle du monde. Il tombe aussitôt amoureux d'elle.

Shallow Hal et la superficialité des personnages 

Everything you know about beauty is programmed. TV, magazines, movies. They're all telling you what's beautiful and what isn't — Tim Robbins

Le titre du long-métrage est beaucoup plus évocateur en version originale qu’en français : Shallow Hal, shallow en anglais signifiant alors superficiel. En effet, Hal, le personnage principal interprété par Jack Black, ne souhaite sortir qu’avec des belles femmes (c’est-à-dire une femme correspondant aux diktats de la beauté), alors que lui-même ne correspond pas aux codes de la beauté masculine. Il est toujours accompagné de son meilleur ami Mauricio (Jason Alexander), tout aussi - voire plus - superficiel que lui. L’extension de la superficialité de Mauricio est aussi mis en avant dans le film. Il souhaite rompre avec sa copine tout simplement car un de ses orteils est trop long. Mauricio incarne la superficialité à son paroxysme.

En 2021, Shallow Hal, malgré les valeurs qu’il se dit défendre, apparait être tout simplement grossophobe. De nombreuses blagues et remarques désobligeantes sur les personnes grosses pullulent. Je comprends que ces blagues soient présentes pour justement les critiquer, mais les personnages qui font les remarques (surtout Mauricio) ne sont jamais remis à leur place à cause de leur comportement. Le film va même jusqu’à justifier le comportement de Mauricio en lui attribuant un manque de confiance en lui à cause d’une anomalie génétique au bas de son dos. 


L’Amour extra-large - Rosemary et Hal dans un canoë
@20th Century Fox





La beauté intérieure vs. la beauté extérieure

She’s funny, she’s smart, she teaches self-esteem to sick kids. I would never believe a girl this beautiful could have such a great personality — Hal

Le long-métrage a pour message que la beauté intérieure prime sur la beauté extérieure, mais il peine à renvoyer ce message de manière juste et bienveillante. Le tout est en effet maladroitement exécuté. L'utilisation d'un fat suit sur une actrice mince est une pratique critiquée et encore débattue de nos jours (cela reste un costume qu’on peut enlever en fin de journée et le fat suit représente une croyance que dans chaque personne grosse sommeille une personne mince prête à éclore). De plus, ce qui est problématique dans le long-métrage, c’est comment la beauté intérieure est représentée chez Rosemary (Gwyneth Paltrow). En effet, pourquoi la beauté intérieure d’une femme grosse serait l’apparence d’une femme mince ? Shallow Hal, peut-être inconsciemment (donnons-leur le bénéfice du doute), envoie donc le message que la beauté réside tout de même dans la minceur.

Une scène qui se révèle être assez choquante se passe après que Hal soit dé-hypnotisé. Hal est amoureux de Rosemary, pourtant, il redoute de la voir et espère être de nouveau hypnotisé pour pouvoir être avec elle. De peur de la voir telle qu'elle est, il va même jusqu’à se tartiner les yeux de vaseline pour être incapable de la voir. On se demande quel message veut bien faire passer cette scène, sans aucun doute que Hal reste encore un homme superficiel, mais de manière sous-jacente, cette scène véhicule le message qu'une personne grosse est tellement repoussante qu'on ne préfère ne pas la voir. 

Certaines scènes, qui sont supposées être drôle, frôlent tout simplement le malaise, je pense notamment à une scène en particulier, à la fin du film : Hal se rend chez Rosemary pour la reconquérir et vu qu’il ne connaît pas vraiment sa réelle apparence, prend la bonne de maison pour Rosemary et l’embrasse passionnément. Cette scène est blessante et laisse supposer que les personnes grosses se ressemblent toutes.

Le métrage prend tout de même une piste intéressante à travers le personnage secondaire de Tanya. Tanya est une infirmière de l’hôpital où Rosemary fait du bénévolat. Elle est montrée comme une femme âgée et aigrie. On comprend plus tard qu’on voyait Tanya à travers le regard d’Hal et quand le personnage se retrouve seul avec Rosemary, on découvre que c’est une jeune femme et qu’elle est belle. Lors d’une conversation avec Rosemary, on comprend qu’elle sort avec Walt uniquement pour son argent. Le film montre qu’à cause de sa personnalité superficielle, sa beauté intérieure n’est pas attirante.

Les stéréotypes sur les personnes grosses

But, l don't know, no matter what l eat, my weight just seems to stay the same. So l figure, what the hell? l'm gonna eat what l want. — Rosemary

Un autre problème de cette production est sa représentation des personnes grossesShallow Hal pousse jusqu’au maximum les clichés blessants sur les personnes grosses. Rosemary est une femme grosse qui se trouve moche (“Look, I know what I am and I know what I'm not. I'm the girl who, you know, gets really good grades and who's not afraid to be funny. And I'm the girl who has a lot of friends who are boys and no boyfriends. I'm not beautiful, ok, and I never will be.”) et qui mange de grandes portions de nourriture. Il y a également de nombreux gags autour du fait qu'elle casse des chaises à cause de son poids. De plus, le fat suit que Paltrow porte est loin d'être réaliste, elle exagère les proportions et est loin de vraiment correspondre à la silhouette d'une personne de forte corpulence. Bien que le long-métrage soit une comédie, cela n’excuse pas tout le côté grotesque et blessant qui s’en dégage. Comment peut-on prôner le body positisme et se moquer des personnes grosses en même temps ? C'est complètement insensé.
L’Amour extra-large - Peter et Bobby Farelly et Gwyneth Paltrow fat suit
@20th Century Fox








 

Shallow Hal, 20 ans après, verdict

Shallow Hal est une production qui, en soi était déjà problématique lors de sa sortie, mais qui l’est davantage aujourd’hui, notamment avec les nombreux mouvements autour du body positivisme. Il vaut de rappeler que le film est réalisé par Peter et Bobby Farrelly, connus pour leurs comédies à l’humour parfois assez limite, et ce long-métrage n’y échappe guère. De plus, les seuls moments où quelques rires pourraient nous échapper résident dans les quelques quiproquos résultant du fait que Hal ne voit pas la réelle apparence de Rosemary. Cependant, cela ne suffit pas à relever le niveau. Shallow Hal, malgré toutes les bonnes intentions qu'il se dit avoir, reste un film avec des personnages pour la plupart idiots et au final, le message du film est complètement éclipsé par les stéréotypes et les nombreuses blagues et remarques sur les personnes grosses. Pour conclure, ma vision que j'avais du film a bien changé et je ne compte pas le re-regarder de sitôt (ou jamais, c'est bien aussi). 

the-call-film-coreen


The Call est un film coréen réalisé par Lee Chung-hyun, dont c’est le premier long-métrage, et qui est disponible sur Netflix depuis Novembre 2020. Le film suit Kim Seo-yeon (Park Shin-hye), une jeune femme qui emménage dans sa maison d’enfance et qui ayant perdu son téléphone portable, décide d’utiliser le vieux téléphone de la maison. Seo-yeon reçoit des appels étranges de Oh Young-soo (Jeon Jong-seo), une jeune femme qui semble être en danger. Elle découvre assez vite que la jeune femme habite dans la même demeure, mais 20 ans auparavant.

L’intrigue de The call se déroule en 1999 et en 2019 simultanément. En 1999, on suit Young-soo, une jeune femme tourmentée qui semble être prisonnière chez elle, surveillée de près par sa mère adoptive; tandis qu’on suit Seo-yeon en 2019, qui retourne dans sa maison d’enfance pour rendre visite à sa mère atteinte d’un cancer, mais dont elle n’est pas vraiment proche. Une amitié surprenante va se tisser entre les jeunes femmes qui souffrent toute deux de solitude. 

THE CALL repose sur la théorie du chaos et le concept de l’effet papillon. Cette connexion entre le passé et le futur va permettre à Seo-yeon de voir sa vie complètement modifiée à de nombreuses reprises pendant le film. D’ailleurs, les scènes où le présent actuel disparaît pour être remplacé par un autre est visuellement très bien exécuté. Le film fait alors réfléchir sur les conséquences que peuvent entrainer les modifications d'évènements passés, et bien qu’on puisse être insatisfait de notre vie, changer notre passé et effacer un événement tragique peut entraîner de lourdes conséquences qui deviennent alors irréversibles. Modifier le passé revient alors à ouvrir la boîte de Pandore.

Le film mêle avec aisance plusieurs genres cinématographiques et se situe donc entre le thriller, le film d’horreur et le film de SF. Ce mélange pourrait déplaire et en décontenancer plus d’un, mais je trouve que le réalisateur s’en sort plutôt bien et je ne me suis jamais sentie perdue. THE CALL a un bon rythme, avec une intrigue qui s’installe assez vite, mais sans précipitation. Le film devient vers la fin une course contre la montre et on se demande bien comment tout ça va bien pouvoir se terminer. Le long-métrage arrive à tenir en haleine jusqu'au bout.

the-call-jeon-jong-seo



Bien étendu, avec ce genre de récits, il est bien trop rare d’éviter les incohérences et les questions sans réponseTHE CALL s’en sort pourtant plutôt bien, ceci dit, jusqu'à la fin, ou pour être plus précis, la scène de mid-credit. Le film offre une fin surprenante en deux temps, ce qui est une preuve d’audace de la part du réalisateur. Cette deuxième fin/scène post-générique est cependant teinté d’incohérence et engendre alors les théories les plus folles dans la tète du spectateur. Alors que le schéma narratif était clair et cohérent, c'est dommage de perdre le spectateur à cause de cette fin.

Quand aux actrices, elles livrent chacune ici une prestation des plus remarquables, notamment Jeon Jong-seo, qui incarne la mystérieuse et perturbée Young-soo, dont c'était seulement le deuxième rôle de toute sa carrière. Cette actrice, avec un jeu pareil, devrait avoir une belle carrière qui s'annonce devant elle.

THE CALL reste un film bien construit, dynamique et divertissant et mis à part cette fin qui peut laisser un gout amer, il vaut le coup d'être visionné.


The Call, un thriller SF efficace et surprenant

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The Call est un film coréen réalisé par Lee Chung-hyun, dont c’est le premier long-métrage, et qui est disponible sur Netflix depuis Novembre 2020. Le film suit Kim Seo-yeon (Park Shin-hye), une jeune femme qui emménage dans sa maison d’enfance et qui ayant perdu son téléphone portable, décide d’utiliser le vieux téléphone de la maison. Seo-yeon reçoit des appels étranges de Oh Young-soo (Jeon Jong-seo), une jeune femme qui semble être en danger. Elle découvre assez vite que la jeune femme habite dans la même demeure, mais 20 ans auparavant.

L’intrigue de The call se déroule en 1999 et en 2019 simultanément. En 1999, on suit Young-soo, une jeune femme tourmentée qui semble être prisonnière chez elle, surveillée de près par sa mère adoptive; tandis qu’on suit Seo-yeon en 2019, qui retourne dans sa maison d’enfance pour rendre visite à sa mère atteinte d’un cancer, mais dont elle n’est pas vraiment proche. Une amitié surprenante va se tisser entre les jeunes femmes qui souffrent toute deux de solitude. 

THE CALL repose sur la théorie du chaos et le concept de l’effet papillon. Cette connexion entre le passé et le futur va permettre à Seo-yeon de voir sa vie complètement modifiée à de nombreuses reprises pendant le film. D’ailleurs, les scènes où le présent actuel disparaît pour être remplacé par un autre est visuellement très bien exécuté. Le film fait alors réfléchir sur les conséquences que peuvent entrainer les modifications d'évènements passés, et bien qu’on puisse être insatisfait de notre vie, changer notre passé et effacer un événement tragique peut entraîner de lourdes conséquences qui deviennent alors irréversibles. Modifier le passé revient alors à ouvrir la boîte de Pandore.

Le film mêle avec aisance plusieurs genres cinématographiques et se situe donc entre le thriller, le film d’horreur et le film de SF. Ce mélange pourrait déplaire et en décontenancer plus d’un, mais je trouve que le réalisateur s’en sort plutôt bien et je ne me suis jamais sentie perdue. THE CALL a un bon rythme, avec une intrigue qui s’installe assez vite, mais sans précipitation. Le film devient vers la fin une course contre la montre et on se demande bien comment tout ça va bien pouvoir se terminer. Le long-métrage arrive à tenir en haleine jusqu'au bout.

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Bien étendu, avec ce genre de récits, il est bien trop rare d’éviter les incohérences et les questions sans réponseTHE CALL s’en sort pourtant plutôt bien, ceci dit, jusqu'à la fin, ou pour être plus précis, la scène de mid-credit. Le film offre une fin surprenante en deux temps, ce qui est une preuve d’audace de la part du réalisateur. Cette deuxième fin/scène post-générique est cependant teinté d’incohérence et engendre alors les théories les plus folles dans la tète du spectateur. Alors que le schéma narratif était clair et cohérent, c'est dommage de perdre le spectateur à cause de cette fin.

Quand aux actrices, elles livrent chacune ici une prestation des plus remarquables, notamment Jeon Jong-seo, qui incarne la mystérieuse et perturbée Young-soo, dont c'était seulement le deuxième rôle de toute sa carrière. Cette actrice, avec un jeu pareil, devrait avoir une belle carrière qui s'annonce devant elle.

THE CALL reste un film bien construit, dynamique et divertissant et mis à part cette fin qui peut laisser un gout amer, il vaut le coup d'être visionné.





On se retrouve sur Le Rewind Club après quelques mois d’absence et quoi de mieux pour se retrouver qu’avec un article spécial Halloween ? Cette année, l’article sera quelque peu différent. En effet, si vous êtes familier avec mes précédents articles d’Halloween, j’étais assez clair sur le fait que je n’aimais pas les films d’horreur. Je peux vous annoncer que ceci fait partie du passé et que cet article contiendra des films cultes d’horreur que j’ai pu découvrir depuis l’année dernière, dont de nombreux que j’ai redouté de regarder pendant toute mon enfance.


Scream - réalisé par Wes Craven en 1996

Terrorisée par un serial killer s'inspirant des plus grands films d'horreur pour exécuter ses crimes, une petite ville devient le terrain d'une vaste enquête où tout le monde est suspect...


Vu pour la première fois en 2020 avec mon meilleur amiSCREAM fut un véritable coup de cœur. Tout droit de l’imagination de Kevin Williamson, le créateur de Dawson, le film dégage une vibe très teenager, mais avec un tueur masqué qui va tuer sans pitié une bande de lycéens. SCREAM et son tueur Ghostface sont un symbole culte du genre de l’horreur, rendant de nouveau populaire le slasher et sortiront au cinéma les années suivantes Souviens-toi l’été dernier en 1997 ou encore Urban Legend en 1998. Le long-métrage, et d'autres films du même genre, seront même parodiés dans la fameuse série de films Scary Movie (2000-2013). SCREAM est aussi un long-métrage qui offre un traitement méta du genre de l’horreur, personnifié à travers le personnage de Randy, un aficionado du genre qui, au cours du film, listera les règles pour survivre à un film d’horreur. Le film reprend également les caractéristiques du whodunit et on s’évertue tout au long du film à deviner qui se cache dernière le masque de Ghostface avec les indices qu’on veut bien nous donner. Les personnages sont attachants et Sidney Prescott est une héroïne badass qui s’émancipe assez vite de son rôle de victime. Plus d’une vingtaine d’années après la sortie du premier film, avec des suites convaincantes et d’autre moins (Scream 3…), un cinquième volet sera dans les salles de cinéma en janvier 2022.


Jennifer’s Body - réalisé par Karyn Kusama en 2009



Needy et Jennifer, lycéennes, se connaissent depuis l'enfance. Un soir, les deux jeunes filles assistent au concert du groupe Low Shoulder. Mais en pleine représentation, un dramatique incendie ravage les lieux. Les deux copines réussissent à s'échapper. Jennifer accepte alors l'invitation de Nikolai, le leader du groupe, pour une virée qui va la changer à jamais.


Au premier abord, jennifer's body est une comédie horrifique tout ce qu’il a de plus banal. Le long-métrage a même été un échec lors de sa sortie en salles et c’est seulement quelques années plus tard qu’il a gagné en notoriété. En plus d’être un très bon film pop-corn, JENNIFER'S BODY est surtout un film d’horreur féministe, qui plus est réalisé par une femme et qui était peut-être trop en avance sur son temps pour qu’on puisse comprendre la réelle nature du film. Au moment de sa sortie, le film est surtout annoncé comme étant un film d’horreur sexy avec en-tête d'affiche Megan Fox, reconnue deja à l’époque comme un sex-symbol. Pourtant, quand le film sort au cinéma, c’est la déception, le film n’a rien de sexy et les dialogues sont jugés idiots. JENNIFER'S BODY fut victime d'un marketing trompeur et c’est seulement des années après, et avec le mouvement #MeToo, que JENNIFER'S BODY est reconnue comme un long-métrage avec une forte dimension féministe, dénonçant notamment l’hypersexualisation des femmes. Il traite également de l’amitié toxique et de la co-dépendance. Une scène du film fit d'ailleurs énormément débat : celle du baiser entre Needy et Jennifer. Vu par la plupart des critiques comme une scène servant juste à attirer les ados en chaleur, la scène sert en réalité à montrer la tension sexuelle entre les deux jeunes femmes et les réels sentiments de Needy pour Jennifer, arborant alors une représentation queer. JENNIFER'S BODY reste avant tout un film réalisé par une femme pour les femmes, et ça a son importance dans le monde du cinéma.


Happy Death Day - réalisé par Christopher Landon en 2017



Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?


Une comédie horrifique qui se passe dans une boucle temporelle, il fallait y penser et Happy Death Day en est un parfait résultat. Tree se retrouve être poursuivie par un tueur masqué, et alors que la plupart des héroïnes principales de slashers échappent à la mort, l’héroïne de HAPPY DEATH DAY se voit être condamné à revivre de nombreuses fois une mort douloureuse et macabre. Le jeune femme doit en effet trouver l’identité de son meurtrier pour être délivrée de la boucle temporelle. En plus d’être une comédie horrifique, un autre genre se cache derrière le long-métrage, celui du coming-of-age story. Au début de l’histoire, Tree est loin d’être un personnage sympathique et attachant, c’est une party-girl un peu froide et méchante, mais dans sa malheureuse aventure, la jeune femme va se rendre compte de son mauvais comportement avec les autres et décide de changer pour le mieux. HAPPY DEATH DAY en prenant un concept maintes fois utilisé au cinéma, arrive tout de même à se démarquer, car la boucle temporelle a rarement été utilisé dans le genre horrifique. Cela apporte donc un brin de nouveauté au sous-genre du slasher. Bien que le film ne soit pas réellement effrayant et ne mise pas sur les jump scares, HAPPY DEATH DAY reste un film fun et divertissant qu'on prend plaisir à regarder.


Halloween - réalisé par John Carpenter en 1978



La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville.


Le saint Graal du film d’horreur et quoi de mieux que de regarder Halloween le soir d’Halloween ? Le long-métrage de Carpenter est un classique qui eut un impact conséquent sur le septième art. Halloween, qu’on soit d’accord ou non, est considéré comme le premier slasher (d’autres citeront Black Chirstmas de Bob Clark, en 1974) ou du moins comme le film qui va populariser le genre, ouvrant ainsi la voie à d’autres films, tels que Friday the 13th, A Nightmare on Elm Street et bien entendu Scream dans les années 90, qui dépouillera et modernisera le genre. HALLOWEEN reste un film qui ne fait pas dans la démesure, le scénario est relativement simpliste et limpide, la musique est sobre mais percutante, et ce sont sûrement ces éléments qui font que le long-métrage échappe à l’usure du temps. Michael Myers, avec son aura angoissante, son absence d’émotions et qui tue sans véritable raison, est un boogeyman tout simplement terrifiant. Quant à Laurie Strode, elle incarne la parfaite final girl, studieuse et virginale, et qui finira par affronter le tueur. La saga HALLOWEEN continue d’attirer les foules depuis quatre décennies et compte 12 films à son actif. En 2018, 40 ans après la sortie du premier film, sort un nouveau film HALLOWEEN qui fait office de suite directe et qui ne tient alors pas compte de toutes les suites sorties auparavant. Deux autres suites complète cette nouvelle trilogie, HALLOWEEN Kills, sorti en octobre 2021 et HALLOWEEN EndS, avec une sortie prévue en 2022. 




BONUS TV SERIES


Cha Hyeon-soo est solitaire et suicidaire depuis la mort de sa famille. Il emménage dans un nouvel appartement d'une résidence plutôt tranquille. Très vite, les choses dégénèrent quand ses voisins, mais aussi les citadins, se transforment en monstres féroces. Avec l’aide des autres résidents, il va tenter de survivre…

sweet Home offre une touche originale à la typique apocalyspe de zombies, puisqu'ici, les humains se transforment en monstres. Avec son format court (10 épisodes de 50 min), le récit est dynamique et offre du pur divertissement. A travers les monstres, SWEET HOME aborde la nature humaine et les désirs qui dirigent la vie de l'être humain. L’atmosphère y est pesante et les protagonistes sont toujours sur le qui-vive. Cha Hyeon-soo est un personnage principal attachant, bien qu’il ne se démarque pas des autres jeunes héros solitaires et torturés. Malgré des SFX moyens et une fin en cliffhanger, SWEET HOME est un drama horrifique jouissif à regarder.



Halloween Movies IV — On regarde quoi le soir d'Halloween ?




On se retrouve sur Le Rewind Club après quelques mois d’absence et quoi de mieux pour se retrouver qu’avec un article spécial Halloween ? Cette année, l’article sera quelque peu différent. En effet, si vous êtes familier avec mes précédents articles d’Halloween, j’étais assez clair sur le fait que je n’aimais pas les films d’horreur. Je peux vous annoncer que ceci fait partie du passé et que cet article contiendra des films cultes d’horreur que j’ai pu découvrir depuis l’année dernière, dont de nombreux que j’ai redouté de regarder pendant toute mon enfance.


Scream - réalisé par Wes Craven en 1996

Terrorisée par un serial killer s'inspirant des plus grands films d'horreur pour exécuter ses crimes, une petite ville devient le terrain d'une vaste enquête où tout le monde est suspect...


Vu pour la première fois en 2020 avec mon meilleur amiSCREAM fut un véritable coup de cœur. Tout droit de l’imagination de Kevin Williamson, le créateur de Dawson, le film dégage une vibe très teenager, mais avec un tueur masqué qui va tuer sans pitié une bande de lycéens. SCREAM et son tueur Ghostface sont un symbole culte du genre de l’horreur, rendant de nouveau populaire le slasher et sortiront au cinéma les années suivantes Souviens-toi l’été dernier en 1997 ou encore Urban Legend en 1998. Le long-métrage, et d'autres films du même genre, seront même parodiés dans la fameuse série de films Scary Movie (2000-2013). SCREAM est aussi un long-métrage qui offre un traitement méta du genre de l’horreur, personnifié à travers le personnage de Randy, un aficionado du genre qui, au cours du film, listera les règles pour survivre à un film d’horreur. Le film reprend également les caractéristiques du whodunit et on s’évertue tout au long du film à deviner qui se cache dernière le masque de Ghostface avec les indices qu’on veut bien nous donner. Les personnages sont attachants et Sidney Prescott est une héroïne badass qui s’émancipe assez vite de son rôle de victime. Plus d’une vingtaine d’années après la sortie du premier film, avec des suites convaincantes et d’autre moins (Scream 3…), un cinquième volet sera dans les salles de cinéma en janvier 2022.


Jennifer’s Body - réalisé par Karyn Kusama en 2009



Needy et Jennifer, lycéennes, se connaissent depuis l'enfance. Un soir, les deux jeunes filles assistent au concert du groupe Low Shoulder. Mais en pleine représentation, un dramatique incendie ravage les lieux. Les deux copines réussissent à s'échapper. Jennifer accepte alors l'invitation de Nikolai, le leader du groupe, pour une virée qui va la changer à jamais.


Au premier abord, jennifer's body est une comédie horrifique tout ce qu’il a de plus banal. Le long-métrage a même été un échec lors de sa sortie en salles et c’est seulement quelques années plus tard qu’il a gagné en notoriété. En plus d’être un très bon film pop-corn, JENNIFER'S BODY est surtout un film d’horreur féministe, qui plus est réalisé par une femme et qui était peut-être trop en avance sur son temps pour qu’on puisse comprendre la réelle nature du film. Au moment de sa sortie, le film est surtout annoncé comme étant un film d’horreur sexy avec en-tête d'affiche Megan Fox, reconnue deja à l’époque comme un sex-symbol. Pourtant, quand le film sort au cinéma, c’est la déception, le film n’a rien de sexy et les dialogues sont jugés idiots. JENNIFER'S BODY fut victime d'un marketing trompeur et c’est seulement des années après, et avec le mouvement #MeToo, que JENNIFER'S BODY est reconnue comme un long-métrage avec une forte dimension féministe, dénonçant notamment l’hypersexualisation des femmes. Il traite également de l’amitié toxique et de la co-dépendance. Une scène du film fit d'ailleurs énormément débat : celle du baiser entre Needy et Jennifer. Vu par la plupart des critiques comme une scène servant juste à attirer les ados en chaleur, la scène sert en réalité à montrer la tension sexuelle entre les deux jeunes femmes et les réels sentiments de Needy pour Jennifer, arborant alors une représentation queer. JENNIFER'S BODY reste avant tout un film réalisé par une femme pour les femmes, et ça a son importance dans le monde du cinéma.


Happy Death Day - réalisé par Christopher Landon en 2017



Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?


Une comédie horrifique qui se passe dans une boucle temporelle, il fallait y penser et Happy Death Day en est un parfait résultat. Tree se retrouve être poursuivie par un tueur masqué, et alors que la plupart des héroïnes principales de slashers échappent à la mort, l’héroïne de HAPPY DEATH DAY se voit être condamné à revivre de nombreuses fois une mort douloureuse et macabre. Le jeune femme doit en effet trouver l’identité de son meurtrier pour être délivrée de la boucle temporelle. En plus d’être une comédie horrifique, un autre genre se cache derrière le long-métrage, celui du coming-of-age story. Au début de l’histoire, Tree est loin d’être un personnage sympathique et attachant, c’est une party-girl un peu froide et méchante, mais dans sa malheureuse aventure, la jeune femme va se rendre compte de son mauvais comportement avec les autres et décide de changer pour le mieux. HAPPY DEATH DAY en prenant un concept maintes fois utilisé au cinéma, arrive tout de même à se démarquer, car la boucle temporelle a rarement été utilisé dans le genre horrifique. Cela apporte donc un brin de nouveauté au sous-genre du slasher. Bien que le film ne soit pas réellement effrayant et ne mise pas sur les jump scares, HAPPY DEATH DAY reste un film fun et divertissant qu'on prend plaisir à regarder.


Halloween - réalisé par John Carpenter en 1978



La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville.


Le saint Graal du film d’horreur et quoi de mieux que de regarder Halloween le soir d’Halloween ? Le long-métrage de Carpenter est un classique qui eut un impact conséquent sur le septième art. Halloween, qu’on soit d’accord ou non, est considéré comme le premier slasher (d’autres citeront Black Chirstmas de Bob Clark, en 1974) ou du moins comme le film qui va populariser le genre, ouvrant ainsi la voie à d’autres films, tels que Friday the 13th, A Nightmare on Elm Street et bien entendu Scream dans les années 90, qui dépouillera et modernisera le genre. HALLOWEEN reste un film qui ne fait pas dans la démesure, le scénario est relativement simpliste et limpide, la musique est sobre mais percutante, et ce sont sûrement ces éléments qui font que le long-métrage échappe à l’usure du temps. Michael Myers, avec son aura angoissante, son absence d’émotions et qui tue sans véritable raison, est un boogeyman tout simplement terrifiant. Quant à Laurie Strode, elle incarne la parfaite final girl, studieuse et virginale, et qui finira par affronter le tueur. La saga HALLOWEEN continue d’attirer les foules depuis quatre décennies et compte 12 films à son actif. En 2018, 40 ans après la sortie du premier film, sort un nouveau film HALLOWEEN qui fait office de suite directe et qui ne tient alors pas compte de toutes les suites sorties auparavant. Deux autres suites complète cette nouvelle trilogie, HALLOWEEN Kills, sorti en octobre 2021 et HALLOWEEN EndS, avec une sortie prévue en 2022. 




BONUS TV SERIES


Cha Hyeon-soo est solitaire et suicidaire depuis la mort de sa famille. Il emménage dans un nouvel appartement d'une résidence plutôt tranquille. Très vite, les choses dégénèrent quand ses voisins, mais aussi les citadins, se transforment en monstres féroces. Avec l’aide des autres résidents, il va tenter de survivre…

sweet Home offre une touche originale à la typique apocalyspe de zombies, puisqu'ici, les humains se transforment en monstres. Avec son format court (10 épisodes de 50 min), le récit est dynamique et offre du pur divertissement. A travers les monstres, SWEET HOME aborde la nature humaine et les désirs qui dirigent la vie de l'être humain. L’atmosphère y est pesante et les protagonistes sont toujours sur le qui-vive. Cha Hyeon-soo est un personnage principal attachant, bien qu’il ne se démarque pas des autres jeunes héros solitaires et torturés. Malgré des SFX moyens et une fin en cliffhanger, SWEET HOME est un drama horrifique jouissif à regarder.



Old Boys 2018
Cela fait quelques années que les relectures modernes de la pièce d'Edmond Rostand sont présentes dans l'univers du teen drama (notamment sur Netflix avec Sierra Burgess is a Loser en 2018 et The Half of It en 2020). Old Boys, réalisé en 2018 par Toby MacDonald, suit Martin Amberson (Alex Lawther), un bousier anglais dans un pensionnat pour garçons, qui va aider le très populaire Henry Winchester (Jonah Hauer-King) à séduire Agnès (Pauline Etienne), la fille de leur nouveau professeur de français. 

En étant une relecture libre et moderne de Cyrano de Bergerac, il est vrai que le long-métrage souffre d'un manque d'originalité dans son intrigue. On y retrouve un Alex Lawther dans un type de rôle qui lui est (trop?) familier, celui de l'outsider. Il est bon, comme à son habitude, mais c'est un rôle où il ne se démarque pas tellement de ses anciens personnages (je pense notamment à son personnage de Eliott dans Departure). On retrouve également Pauline Etienne, que j'avais trouvé remarquable dans le film Tokyo Fiancée, sorti en 2014. L'actrice belge y incarne une jeune française créative et intelligente, embarquée de force par son père en Angleterre.

Amberson est donc l'outsider de l'internat, le souffre-douleur qui cherche à être accepté par ses pairs. C'est un garçon vulnérable et sensible. Quant à Winchester, il incarne la figure de l'élève sportif et populaire, mais heureusement, on évite le cliché ultime de l'athlète méchant et méprisant. Quand bien même, les personnages, bien qu'attachants au premier abord, restent assez stéréotypés et lisses et manquent de profondeur.

Old Boys 2018



Au départ, Amberson va donc jouer les entremetteurs et c'est avec son coté sensible et poète qu'il va aider Winchester à conquérir Agnès. Les échanges se font sous forme de montages vidéos VHS, de lettres, mais aussi de collages, c'est qui change des versions plus moderne avec les appels téléphoniques et les SMS. Le maillon faible dans l'histoire, c'est que les efforts d'Amberson semblent sans réelle importance puisque Winchester est vraisemblablement seulement intéressé par Agnès, car elle s'intéresse à lui. On nous sert donc une espèce de triangle amoureux qui n'en est pas vraiment un puisque la relation entre Winchester et Agnès, mais aussi celle entre Amberson et Agnès, n'est pas assez aboutie. De plus, malgré que Lawther et Hauer-King incarnent un bon duo à l'écran, l'amitié bourgeonnante de leurs personnages n'est, elle aussi, pas assez exploitée.  

Agnes is creative, and thoughtful and intelligent. This is about proving to her that you deserve her, that you're not just a Labrador in trousers.❞ - Amberson

Le film arrive tout de même a se démarquer par son contexte et son environnement. En effet, l'intrigue se passe en campagne anglaise dans les années 80, ce qui dénote d'ailleurs avec les scènes se passant dans l'internat. En effet, avec l'établissement et les uniformes, cela donne parfois l'impression que l'intrigue se passe bien avant les années 80. La B.O. est plutôt réussie et est aussi composée de chansons françaises (Téléphone bien évidemment), ce qui est toujours agréable à entendre.

Bien que sans surprise, OLD BOYS reste rafraîchissant et subtilement drôle. Cependant, le film reste peut-être trop court et manque d'approfondissement dans ses personnages et les relations qu'ils entretiennent. Au final, le long-métrage délivre le nécessaire, ce qui en fait un film sympathique, mais facilement oubliable.




Old Boys, une relecture convenue, mais sympathique de Cyrano de Bergerac.

Old Boys 2018
Cela fait quelques années que les relectures modernes de la pièce d'Edmond Rostand sont présentes dans l'univers du teen drama (notamment sur Netflix avec Sierra Burgess is a Loser en 2018 et The Half of It en 2020). Old Boys, réalisé en 2018 par Toby MacDonald, suit Martin Amberson (Alex Lawther), un bousier anglais dans un pensionnat pour garçons, qui va aider le très populaire Henry Winchester (Jonah Hauer-King) à séduire Agnès (Pauline Etienne), la fille de leur nouveau professeur de français. 

En étant une relecture libre et moderne de Cyrano de Bergerac, il est vrai que le long-métrage souffre d'un manque d'originalité dans son intrigue. On y retrouve un Alex Lawther dans un type de rôle qui lui est (trop?) familier, celui de l'outsider. Il est bon, comme à son habitude, mais c'est un rôle où il ne se démarque pas tellement de ses anciens personnages (je pense notamment à son personnage de Eliott dans Departure). On retrouve également Pauline Etienne, que j'avais trouvé remarquable dans le film Tokyo Fiancée, sorti en 2014. L'actrice belge y incarne une jeune française créative et intelligente, embarquée de force par son père en Angleterre.

Amberson est donc l'outsider de l'internat, le souffre-douleur qui cherche à être accepté par ses pairs. C'est un garçon vulnérable et sensible. Quant à Winchester, il incarne la figure de l'élève sportif et populaire, mais heureusement, on évite le cliché ultime de l'athlète méchant et méprisant. Quand bien même, les personnages, bien qu'attachants au premier abord, restent assez stéréotypés et lisses et manquent de profondeur.

Old Boys 2018



Au départ, Amberson va donc jouer les entremetteurs et c'est avec son coté sensible et poète qu'il va aider Winchester à conquérir Agnès. Les échanges se font sous forme de montages vidéos VHS, de lettres, mais aussi de collages, c'est qui change des versions plus moderne avec les appels téléphoniques et les SMS. Le maillon faible dans l'histoire, c'est que les efforts d'Amberson semblent sans réelle importance puisque Winchester est vraisemblablement seulement intéressé par Agnès, car elle s'intéresse à lui. On nous sert donc une espèce de triangle amoureux qui n'en est pas vraiment un puisque la relation entre Winchester et Agnès, mais aussi celle entre Amberson et Agnès, n'est pas assez aboutie. De plus, malgré que Lawther et Hauer-King incarnent un bon duo à l'écran, l'amitié bourgeonnante de leurs personnages n'est, elle aussi, pas assez exploitée.  

Agnes is creative, and thoughtful and intelligent. This is about proving to her that you deserve her, that you're not just a Labrador in trousers.❞ - Amberson

Le film arrive tout de même a se démarquer par son contexte et son environnement. En effet, l'intrigue se passe en campagne anglaise dans les années 80, ce qui dénote d'ailleurs avec les scènes se passant dans l'internat. En effet, avec l'établissement et les uniformes, cela donne parfois l'impression que l'intrigue se passe bien avant les années 80. La B.O. est plutôt réussie et est aussi composée de chansons françaises (Téléphone bien évidemment), ce qui est toujours agréable à entendre.

Bien que sans surprise, OLD BOYS reste rafraîchissant et subtilement drôle. Cependant, le film reste peut-être trop court et manque d'approfondissement dans ses personnages et les relations qu'ils entretiennent. Au final, le long-métrage délivre le nécessaire, ce qui en fait un film sympathique, mais facilement oubliable.




Mean Girls film Cady Karen Gretchen Regina


Mean Girls
 est probablement le teen-movie emblématique du début des années 2000. Avec Lindsay Lohan en tête d’affiche, popularisée suite au succès de Freaky Friday (également réalisé par Mark Waters) sorti l’année précédente, le film est un carton et devient un film culte. Le scénario est écrit par Tina Fey, qui joue également dans le film et suit Cady Heron (Lindsay Lohan), une adolescente de 16 ans qui revient d’Afrique et qui a été scolarisé à domicile toute sa vie. Elle va vite découvrir l’univers du lycée américain et que ce dernier est loin d'être un environnement inoffensif.


MEAN GIRLS est un film particulièrement ancré dans la pop culture. Bien que Tina Fey se soit inspirée d’un livre de développement personnel (Queen Bees and Wannabes de Rosalind Wiseman), le long-métrage parait être un digne successeur d’un teen-movie des années 80, Heathers, réalisé par Michael Lehmann. Heathers est une comédie noire et une satire sociale sur les adolescents et expose les cliques sociales du lycée. On retrouve des éléments similaires entre les deux long-métrages: un trio de filles populaires, les cliques sociales et une héroïne qui va tout faire pour détruire cette construction sociale nocive. D'ailleurs, le scénario d'Heathers fut écrit par Daniel Waters, qui n'est autre que le frère de Mark Waters. MEAN GIRLS semble aussi s’inspirer d’un autre teen movie des années 90: Clueless. En effet, en plus d'être une satire sociale sur le monde adolescent, l’arc narratif autour de la transformation de Tai dans Clueless n’est pas sans rappeler la transformation de Cady auprès des Plastiques.

There are two kinds of evil people in this world. Those who do evil stuff and those who see evil stuff being done and don’t try to stop it.❞ - Janis Ian

Au début du film, Cady est une jeune fille naïve, un agneau envoyé dans la gueule du loup, aka le lycée. Elle sera vite confrontée à la cruauté des filles populaires et n’aura qu’une idée en tête, se venger. Pourtant, cela va la mener vers un chemin de corruption et elle va commencer à devenir de plus en plus comme la queen bee du lycée, Regina Georges (Rachel McAdams) et ses little workers, Gretchen Wieners (Lacey Chabert) et Karen Smith (Amanda Seyfried). A cause de l’influence des Plastiques, mais aussi celle de Janis (Lizzy Caplan), Cady perd peu à peu son individualité. En effet, dans un premier temps, on pense que seules les Plastiques sont des mean girls, pourtant, Janis incarne tout autant l'image de la mean girl. Janis veut se venger de Regina mais au fond, elle ne vaut pas mieux qu'elle puisqu'elle joue au même jeu que Regina en sabotant sa vie. De plus, elle force au départ Cady à être dans une situation où elle n'est pas à l'aise. Janis est une rebelle qui veut casser le système (le règne de Regina) mais qui ne fait que le renforcer puisqu'au final, elle est en partie responsable de la transformation de Cady qui finit, pour une courte durée, par devenir la nouvelle queen bee.
  
Mean Girls film Cady Janis Damian



Le titre est évocateur de cette réalité où toutes les filles, au lieu d'être unies, sont cruelles entre elles. La scène dans le gymnase montre que chaque fille du lycée a déjà critiqué une de ses amies. Le titre ne se réfèrent donc pas seulement aux Plastiques mais bien à toutes les filles du lycée. D'ailleurs, MEAN GIRLS reste un film intemporel car son sujet pourrait facilement être exploité à l'heure actuelle, notamment à travers les réseaux sociaux et le cyberbullying. La fin est un peu niaise et prévisible, mais elle fait néanmoins chaud au cœur. Cady mûrit et retrouve son individualité pour enfin redevenir elle-même. 

Get in loser, we’re going shopping.❞ - Regina George

MEAN GIRLS est un film pertinent avec de l'humour mordant et des répliques cultes. Il explore le cliché du lycée et s'en moque. Il parvient également à mettre en lumière l'harcèlement qu'on peut subir dans le milieu scolaire. Les répliques drôles de ce film ont fait naître une multitude de gifs et de mèmes, ce qui fait encore vivre le film des années après sa sortie. Véritable phénomène de la pop-culture, MEAN GIRLS a marqué toute une génération et a le mérite, seize ans après sa sortie, de ne pas être tombé dans l'oubli. La preuve est que personne n'oublie de célébrer ce film le 3 octobre, ce qui est mon cas aujourd'hui. Bien que le long-métrage soit un digne héritier des teen-movies Heathers, Clueless ou encore Jawbreaker, il a su laisser son propre héritage derrière lui et bon nombre d'artistes et d'œuvres lui ont rendu hommage, notamment Ariana Grande, avec son clip Thank U, Next.

Mean Girls, un teen-movie culte et digne héritier des films Heathers et Clueless.

Mean Girls film Cady Karen Gretchen Regina


Mean Girls
 est probablement le teen-movie emblématique du début des années 2000. Avec Lindsay Lohan en tête d’affiche, popularisée suite au succès de Freaky Friday (également réalisé par Mark Waters) sorti l’année précédente, le film est un carton et devient un film culte. Le scénario est écrit par Tina Fey, qui joue également dans le film et suit Cady Heron (Lindsay Lohan), une adolescente de 16 ans qui revient d’Afrique et qui a été scolarisé à domicile toute sa vie. Elle va vite découvrir l’univers du lycée américain et que ce dernier est loin d'être un environnement inoffensif.


MEAN GIRLS est un film particulièrement ancré dans la pop culture. Bien que Tina Fey se soit inspirée d’un livre de développement personnel (Queen Bees and Wannabes de Rosalind Wiseman), le long-métrage parait être un digne successeur d’un teen-movie des années 80, Heathers, réalisé par Michael Lehmann. Heathers est une comédie noire et une satire sociale sur les adolescents et expose les cliques sociales du lycée. On retrouve des éléments similaires entre les deux long-métrages: un trio de filles populaires, les cliques sociales et une héroïne qui va tout faire pour détruire cette construction sociale nocive. D'ailleurs, le scénario d'Heathers fut écrit par Daniel Waters, qui n'est autre que le frère de Mark Waters. MEAN GIRLS semble aussi s’inspirer d’un autre teen movie des années 90: Clueless. En effet, en plus d'être une satire sociale sur le monde adolescent, l’arc narratif autour de la transformation de Tai dans Clueless n’est pas sans rappeler la transformation de Cady auprès des Plastiques.

There are two kinds of evil people in this world. Those who do evil stuff and those who see evil stuff being done and don’t try to stop it.❞ - Janis Ian

Au début du film, Cady est une jeune fille naïve, un agneau envoyé dans la gueule du loup, aka le lycée. Elle sera vite confrontée à la cruauté des filles populaires et n’aura qu’une idée en tête, se venger. Pourtant, cela va la mener vers un chemin de corruption et elle va commencer à devenir de plus en plus comme la queen bee du lycée, Regina Georges (Rachel McAdams) et ses little workers, Gretchen Wieners (Lacey Chabert) et Karen Smith (Amanda Seyfried). A cause de l’influence des Plastiques, mais aussi celle de Janis (Lizzy Caplan), Cady perd peu à peu son individualité. En effet, dans un premier temps, on pense que seules les Plastiques sont des mean girls, pourtant, Janis incarne tout autant l'image de la mean girl. Janis veut se venger de Regina mais au fond, elle ne vaut pas mieux qu'elle puisqu'elle joue au même jeu que Regina en sabotant sa vie. De plus, elle force au départ Cady à être dans une situation où elle n'est pas à l'aise. Janis est une rebelle qui veut casser le système (le règne de Regina) mais qui ne fait que le renforcer puisqu'au final, elle est en partie responsable de la transformation de Cady qui finit, pour une courte durée, par devenir la nouvelle queen bee.
  
Mean Girls film Cady Janis Damian



Le titre est évocateur de cette réalité où toutes les filles, au lieu d'être unies, sont cruelles entre elles. La scène dans le gymnase montre que chaque fille du lycée a déjà critiqué une de ses amies. Le titre ne se réfèrent donc pas seulement aux Plastiques mais bien à toutes les filles du lycée. D'ailleurs, MEAN GIRLS reste un film intemporel car son sujet pourrait facilement être exploité à l'heure actuelle, notamment à travers les réseaux sociaux et le cyberbullying. La fin est un peu niaise et prévisible, mais elle fait néanmoins chaud au cœur. Cady mûrit et retrouve son individualité pour enfin redevenir elle-même. 

Get in loser, we’re going shopping.❞ - Regina George

MEAN GIRLS est un film pertinent avec de l'humour mordant et des répliques cultes. Il explore le cliché du lycée et s'en moque. Il parvient également à mettre en lumière l'harcèlement qu'on peut subir dans le milieu scolaire. Les répliques drôles de ce film ont fait naître une multitude de gifs et de mèmes, ce qui fait encore vivre le film des années après sa sortie. Véritable phénomène de la pop-culture, MEAN GIRLS a marqué toute une génération et a le mérite, seize ans après sa sortie, de ne pas être tombé dans l'oubli. La preuve est que personne n'oublie de célébrer ce film le 3 octobre, ce qui est mon cas aujourd'hui. Bien que le long-métrage soit un digne héritier des teen-movies Heathers, Clueless ou encore Jawbreaker, il a su laisser son propre héritage derrière lui et bon nombre d'artistes et d'œuvres lui ont rendu hommage, notamment Ariana Grande, avec son clip Thank U, Next.

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